La chaîne de l’anonymat continue à se remplir, b.mode s’y est collé, suite au Coucou et au Poireau.
Si j’ai oublié quelqu’un dans mon billet d’hier ou dans celui-ci, n’hésitez pas à m’engueuler.
Je voudrais d’ailleurs signaler que personne n’a tagué le premier anonyme de chez nous ! Le Grand Sarkofrance lui-même ! Je vais donc le faire : Juan, au boulot, bordel !
Mais je suis un blogueur chiant, et contrairement aux apparences, assez exigeant. Tous les anonymes ont des raisons pour l’être, la plus répandue est la peur de Google en cas de changement de boulot. Je suppose, par exemple, que Sarkofrance est anonyme parce qu’il bosse dans un milieu où il ne tient pas à être repéré (moi je connais son vrai nom – Jonathan Sifléletrain, c’est pour garder les initiales qu’il se pseudonyse Juan Sarkofrance – mais il ne faut pas le dire).
Ainsi, on a tous google en ligne de mire. Moi, un peu moins… Je relativise depuis que Rosselin a cité mon nom à France Inter et ça fait belle lurette que mon blog arrive souvent en tête d’une recherche de mon blase alors qu’il n’est pas cité !
Je rappelle l’objet de la chaîne : « Bon, Mesdames, Messieurs, chers compatriotes, on parle beaucoup de l’anonymat dans les blogs mais au fond de nous-mêmes est-ce qu’on ne devrait pas s’en foutre royalement dans la mesure où la plupart des gens ne savent même pas ce qu’est un blog ? Ne serait-on pas un peu trop centrés sur nous-mêmes ? »
Il s’agit de prendre en compte l’anonymat avec le fait que la blogosphère ne représente presque rien. La blogosphère politique est presque inconnue du grand public. Sarkofrance, par exemple, est probablement le plus lu des blogs politiques (à part les blogs des personnalités politiques mais qui sont plus des vitrines que des blogs) et je suppose qu’il culmine à 2 ou 3000 lecteurs les bonnes journées ! Moi-même, ici, je ne dépasse que très rarement les 1000 lecteurs, avec une moyenne de l’ordre de 600 (la plupart pour des recherches google n’ayant aucun rapport avec la choucroute, sans compter tous les curieux qui découvrent Wikio et cliquent au hasard dans la colonne de droite).
Ca me rappelle une histoire. Il y a environ un an, mon copain Poireau avait diffusé une photo de moi. Je ne l’ai découvert que quelques heures après. Ca m’avait fait rigoler mais je lui avais demandé de la virer parce que je faisais souvent des liens vers lui. Il m’arrive d’ailleurs souvent de diffuser des photos de moi sur un de mes blogs. Tiens ! Vous voulez voir ma tête. Elle est chez Gularu. Non ! Pas le gros con de profil, celui de face.
A cette époque, un blogueur avait créé un blog un peu parodique du mien (le ton bistro, le Kremlin-Bicêtre). Il commentait chez moi, très sympa, mais je trouvais ça un peu lourd car c’était visiblement quelqu’un que je connaissais mais je ne savais pas qui. En fait, ça m’énervait. Ca serait maintenant, je m’en foutrais (c’est à peu près le seul avantage de figurer en tête d’un classement de blogueurs, vous pouvez regarder les chieurs de haut et leur dire « tu es qui, toi ? »).
Ce type avait trouvé amusant de piquer ma photo chez Poireau et de la coller chez lui en la présentant bien comme celle du taulier du blog Partageons Mon Avis, du Kremlin-Bicêtre, mieux classé des vigilants au Wikio, qui blog de la Comète, patati patata… Le fait qu’un type que je n’identifiais pas se permettre de faire ça m’avait foutu en rogne et surtout j’avais été pris d’une peur panique à l’idée de pouvoir être identifié (la photo chez Poireau ne pointait pas vers mon blog) !
Ce n’est qu’à froid, bien après, que je me suis rendu compte que c’était grotesque. La probabilité qu’un type de ma connaissance tombe sur ce blog naissant (et disparu depuis) était absolument nulle. Une recherche Google pour trouver ma photo n’aurait aucun sens. Tout le monde s’en fout, de ma photo.
Imaginons qu’un collègue oisif cherche mon blase sur Google pour occuper ses heures creuses. Qui n’a jamais fait ça ? Il va tomber sur une tripotée d’homonymes avec 19 inscrits sur Facebook dont un type avec la photo d’une boite de maquereaux. Je voudrais d’ailleurs rappeler à mes honorables homonymes qu’il y a un accent aigu sur la deuxième lettre de notre nom de famille, bordel !
Cela dit, tout le monde n’a pas cette capacité à se fondre dans l’anonymat avec sa vraie identité…Enfin ! Le type cliquera sur le premier résultat de la recherche Google et tombera, éventuellement, sur un blog appelé « Partageons mon avis ». Il y verra des conneries politiques et, si le dernier billet ne s’appelle pas « Partouze au Kremlin-Bicêtre », à condition qu’il se rappelle que j’habite Bicêtre, se dira : « tiens, le gros a un homonyme qui fait de la politique, ça ne peut pas être lui ». Il tapera alors le nom d’un autre collègue sur google…
Il fallait bien que je réponde à ma propre chaîne, non ?
Lecteur, considère toi comme tagué. Olivier Porret, Adrien Soisson, Maxime Pisano, Marc Vasseur et Antoine Besnehard expliquez-nous pourquoi vous bloguez anonymement avec vos pseudos amusants !