Magazine Photos
HOQUET.
Poème pour Patricia.
Et puis sont venus les moments de voute
Putréfaction du coeur dont l'odeur est une occasion pour fuir
L'absence
La lente progression du sang dans l'entraille colèrique
On ne sais plus qui est quoi qui pourquoi par quoi le courroux à la sangle caoutchoutée qui lacère et fait gicler une autre pestilence
Celle tenace et insurrectionnelle de la raison
Son unique diamant cache pourtant la mine de trésors rarement violée, car dites moi quel est le chercheur d'or qui accepterait de découvrir la folie meurtrière de ses pierres précieuses et je vous désignerais son bijou préféré: un collier de verbes tactiles dont le scintillement narguerait le soleil levant
Tant sa sémantique est cosmique!
Alors ni besoin, ni envie, néanmoins un besoin de parler, une envie de marquer le temps de sa fébrile patience quitte à s'impatienter puis boire la tisane que nous propose la lune lors les rendez-vous avec le réveur
Ensuite la libération
Mais oui!Libéré d'un seul hoquet en un spasme unique comme quand d'un jet vomit l'enfant paludique le vert liquide que son ventre refuse de traiter en chyle
Et s'installent clameurs pleurs puis peurs tièdes pétales de fleurs
Et voici l'enfant guéri
Libéré, oui libéréde ce trop plein de falsiparum
A sa place je ne serai pas parti à l'hospice où se bousculent formol et morphine au centimètre carré
Voila pourquoi la folie n'arrange que le fou
Le malade que le médecin
Pourquoi chacun est fou de quelque chose.
Enfin le fil du temps qui te tire par la queue comme pour te forcer un méa-culpa
Et l'on meurt de quelque chose tué par quelque chose
Sauf le poète......
Mamadou GUEYE.