Décidément, l'ouverture du congrès de la Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public (Peep), jeudi à La Rochelle, ne s'est pas faite dans l'indifférence. Les propositions de M. Darcos d'instaurer des mesures permettant la fouille des élèves et de leur cartable ainsi que la mise en place d'une force mobile d'intervention en milieu scolaire ont suscité l'indignation de la majeure partie des acteurs du système éducatif.
A l'image du président de la République, Xavier Darcos rebondissait sur l'actualité la plus brûlante : l'agression au couteau d'une enseignante la semaine dernière dans la banlieue de Toulouse. Toutefois, même la mise en place de telles mesures n'aurait eu aucun effet sur ce dernier fait. L'élève qui s'est attaqué à son enseignante était tranquille, non suspecté de porter une arme !
Le ministre de l'Education nationale a proposé également de donner un pouvoir de fouille aux chefs d'établissements qui auraient alors la compétence d'officiers de police judiciaire. Mais le secrétaire général du syndicat des proviseurs de collèges, Philippe Tournier, a relevé que la mesure n'aurait « pas permis d'éviter les incidents récents ».
Au congrès de la Peep, lieu même des dernières déclarations du ministre, on n'a pas souhaité porter beaucoup de crédit à ces propositions. Mais, alors que l'opposition monte également au créneau, c'est le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, qui s'est exprimé pour soutenir M. Darcos. Il lui apparaît comme « irresponsable » de chercher à ridiculiser les dernières propositions du ministre alors qu'elles n'ont qu'une volonté : mieux soutenir les équipes éducatives et mieux protéger les élèves.