Week-end 100% Bordeaux (6 et fin) : le château du Payre

Par Eric Bernardin

Je vous raconte pas les souvenirs d'enfance qui vous remontent à la montée dans le bus sous l'autorité bienveillante de la "maîtresse". Comme par hasard, les élèves les plus turbulents vont direct à la banquette du fond...

Au programme pas de zoo ou de parc d'attraction, mais un domaine de l'Entre deux Mers : le Château du Payre. Un domaine de 35 ha qui se transmet depuis 5 générations par les femmes. Valérie Labrousse représente la dernière génération. N'ayant que des garçons, le cycle infernal démarré en 1882 devrait d'achever ;o)

Nous avons droit à un tour dans les vignes, mais aussi à un cours sur les joies des nouvelles réflementations de l'AOC, mais aussi sur le cahier des charges de Terra Vitis (agriculture raisonnée).

Puis nous visitons le chai, plus orienté production que visite d'agrément. Des travaux d'agrandissement sont en cours.

Depuis une cinquantaine d'années, le domaine s'est orienté vers la vente aux particuliers qui représente actuellent 80% de son chiffre d'affaires. Un mode de commercialisation qui limite certainement les aléas et permet une meilleure valorisation des produits.

Nous goûtons ici les crémants et les Cadillac accompagnés de billes de melon et des rondelles de saucissons et chorizos. Le crémant blanc est bien, le rosé, moins, et les liquoreux sont irréprochables pour le prix (environ 7 €).

Puis nous sommes invités à nous asseoir à la grande table familiale en compagnie des parents de Valérie ainsi que de son mari. Au menu, asperges de Blaye, magrets de canard cuits aux sarments, et fraises au dessert.

Le blanc sec et les rouges du domaine ont été servis pour accompagner les plats. Je n'ai pas été plus emballé que ça (ça manque d'âme à mon goût). Pas contre, lorsque le père de Valérie est partie chercher un rouge 89 puis un 83, ce fut une autre affaire : l'âge a fait son oeuvre, et les vins ont fait preuve d'élégance, de sensibilité et de noblesse.

Avec les fraises, un Cadillac de 1975 a été ouvert. Et là aussi, un grand bonheur : de l'encaustique, du miel, du caramel au beurre salé. Une bouche douce d'une belle aromatique. Un régal !

Ainsi s'est achevé notre séjour de 3 jours dans le Bordelais. Juste après nous avons repris le bus et sommes partis à la gare.

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