Chimistes, agronomes, ingénieurs et techniciens sont accourus de partout pour suivre le travail de cet homme hors du commun, qui a su décoder les dessins des Codex Aztèques avant même de savoir lire, bénéficier de la science d’un sage tibétain et d’un biologiste allemand pour faire l’alchimie unique de ses fertilisants, savoir cultiver sur terres salées, créer de nouvelles plantes non-transgéniques résistantes aux maladies. Et même faire pleuvoir.
"J’ai commencé par m’asseoir auprès des plantes, je me suis mis à les observer. Puis je leur ai demandé de m’aider. Les plantes, comme tout ce qui vit, ont une forme d’intelligence qui leur permet de communiquer avec nous, il suffit de les écouter. Parfois, pendant la nuit, je sens que mes plantes ont soif, alors je marche jusqu’à mon champ, et je les arrose jusqu’à ce qu’elles soient satisfaites. C’est absurde d’appliquer à la lettre les conseils d’arrosage, car, comme les hommes, chaque plante est différente. Les hommes n’ont pas tous des affinités avec les plantes, et les plantes avec les hommes. C’est une question de compatibilité, comme les rhésus sanguins entre les êtres humains. Les plantes elles-mêmes peuvent se regrouper par affinité, en fonction de leurs énergies. Par exemple, on peut marier le haricot rouge et le maïs parce que ce sont des plantes qui s’entraident. Mais d’autres peuvent se combattre, comme la mangue et l’avocat, et même s’entretuer. Si l’énergie d’une plante se heurte à la nôtre, la plante peut préférer mourir plutôt que de nous accepter. Quant à moi, certaines plantes m’acceptent, d’autres pas : celles-là, je n’ai pas le droit de les cultiver."
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