C’est subtil, quasi perfide, c’est insidieux. Viscéral, intestinal, vivant. Ca commence habituellement avec du reggae, l’envie de porter du orange et le hamac que je sors de la penderie en me demandant si je boirai de la bière ou un cocktail-sucré-de-bar-à-milf une fois couché dedans. Mais ce n’est pas vraiment à ce moment que j’en prends conscience. C’est plutôt lorsque j’ai des crevettes thaï qui grésillent sur le barbecue, un des bouquins de Bukowski à coter du lit entre un verre d’eau-de-la-veille-pleins-de-tites-bulles-d’oxygène et un sachet de lub à demi éventré, lorsque j’ai le bas-ventre plus caniculaire qu’à l’ordinaire, une barbe de 3 semaines qui ne pique plus, une boîte de Cream Cycle dans le congélateur pis le fixe voyeur sur ma voisine qui se balade seins-au-vent devant sa fenêtre à la brunante que ça m’apparaît totalement évident, rugissant, indéniable. Ca s’éclaircit : les décolletés magnétiques, les 5 à 7 qui s’étirent, la nuque de cette rousse dans la file d’attente de l’épicerie qui appelait à la morsure, la pochette du dernier album de Mara Tremblay qui traîne sur mon bureau, les films avec des boobs pis des cascades que je considère soudainement comme un apport distrayant, mon entêtement à piocher le jardin même s’il est encore trop tôt pour planter, mes érections matinales qui-m’empêche-de-faire-pipi-debout.
Je bouille à baise. Désolé pour le jeu de mot à la Sol.
Ouaip, des pulsions d’ado en chaleur pleins le sang, comme au temps du pinch mou et des frenchs baveux dans la ruelle de la 5eme, des idées mal tournées qui mijotent. J’ai la libido dans le tapis, la libido qui frémi, qui rissole, s’agite, s’emporte, qui s’échauffe. Un homme qui a faim, devant un frigo vide.
Le printemps, sans doute. La nature humaine qui piétine la raison, peut-être. Mais le rut qui s’installe dans mon esprit, assurément. Ça pourrait être une relation de cause a effet. La température monte d'un cran, et s'ensuit les tulipes, le soleil et les terrasses amènant les jupes-qui-font-s’imaginer-en-train-de-les-relever qui elles, me guident vers un sentier que je contrôle mal, peuplé d’idées vieilles comme le monde aux clins d’œil suggestifs. Les plus pervers demanderont pourquoi contrôler, ils diront sans doute avec sagesse que le désir n'est après tout que sensuel, unemanifestation du libre choix. Mais les autres, ils disent quoi, je me le demande.
Dans un tout autre ordre d’idée, je serai un homme rustique des régions rurales lost alone dans Montréal la grande dimanche soir. Depuis le temps, j’ai perdu un peu le fil des rencontres inter-bloggueurs, mais je me rappelle combien chouette c'était. Si jamais une bière vous tente, faites signe. Promis, je ne parlerai pas de trucs de granol. Pis si vous avez un décolleté, je ne regarderai presque pas dedans.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 19 juin à 01:58
J'aimerais bien être invitée à lire ton blog... comme avant! ;)