J'ai suivi la dernière proposition de Xavier Darcos en matière de sécurité dans les établissements. Il s'agirait d'autoriser des unités spéciales soit de l'éducation soit de la police à intervenir dans les établissements scolaires pour procéder à des fouilles.
Voici ce que cela a inspiré à Marielle de Sarnez, candidate MoDem à l'eurodéputation en île de France :
Le MoDem préconise "la mobilisation de tous, directeurs d'établissements, personnels administratifs, professeurs, surveillants, parents", en "leur donnant les moyens, en les soutenant, en étant à leur côté, et en se servant des expériences de directeurs d'établissements qui ont réussi". "Pour que les jeunes élèves respectent leurs professeurs, il faut que le statut de l'école et des enseignants soit respecté par tous, et d'abord par les pouvoirs publics".
J'avoue que je suis bien plus partagé que Marielle sur ce sujet. D'un côté, je ne suis pas convaincu par l'initiative de Darcos, et comme le relève Marielle, par sa volonté véritable de sécuriser les écoles : en effet, il faudrait peut-être commencer par ne pas supprimer les surveillants, alors que leur présence s'avère souvent efficace. Mais d'un autre côté, il ne faudrait pas non plus verser dans l'angélisme et s'interdire d'intervenir dans les établissements scolaires quand cela a lieu d'être. Les syndicats qui parlent d'hystérie sécuritaire m'exaspèrent. Il y a des problèmes de sécurité dans de nombreux établissements scolaires et dans les collèges, la loi du plus fort règne de manière à peu près généralisée.
Ceci me fait d'ailleurs penser à l'histoire de l'école de Florac, avec ces deux gamins interpellés par des policiers. Je ne trouve pas admissible le principe d'avoir ainsi embarqué un petit de 6 ans, sans en avoir avisé les parents de surcroît. Mais, j'aimerais bien avoir le fin mot de l'histoire : le plus petit a manifestement bien volé le vélo (le coup de l'emprunt, c'est du foutage de gueule, on sait très bien qu'il l'a volé, c'est tout). Il y a des parents qui instrumentalisent la minorité de leurs enfants pour narguer la loi en se croyant à l'abri de toutes mesures.
Parce que si ce sont des gamins qui posent régulièrement problème aux autres, ce n'est peut-être pas étonnant qu'un jour, il finisse par se produire quelque chose, surtout s'il y a défaut de réactions des parents s'il y a eu des litiges précédents. Bref, certains parents croient pouvoir laisser leur progéniture agir en toute impunité en s'appuyant sur le vide juridique et les lois très protectrices qui enourent les délits des mineurs. L'excuse de minorité devient très facilement une excuse de carence éducative, étant entendu qu'une des missions prioritaires des parents, c'est de rendre leur descendance capable d'évoluer en société.
Pour revenir à la proposition de Darcos, je n'y crois guère, ne serait-ce que parce que de toutes façons, il ne s'en donnera pas les moyens.