Nous l'avons vu avec les ventes du mois de mars, les librairies en France ne parviennent pas à tenir la distance, et le constat est international : les ventes chutent, de même que la fréquentation ou le prix du panier moyen. L'American Booksellers Association explique d'ailleurs qu'elle compte 20 % de libraires indépendants qu'en 2004... Alors, comment vendre en ces temps difficiles ? Et surtout, comment résister ?
La réponse viendrait d'une petite librairie située à New York, et dirigée par David Del Vecchio, Idlewild Books, qui a ouvert en mai 2008. Et depuis le mois de janvier 2009, David a enregistré une croissance à 2 chiffres chaque mois. Avec 7000 ouvrages de plus de 100 pays, la moitié de son stock est composé de littérature, le reste, de guide de voyages.
Comment s'en sort-il alors ? Il aurait mis au point un système de classement inédit : les livres sont disposés en fonction de leur géolocalisation et pas du tout selon un ordre - arbitraire - alphabétique. Ainsi, on trouverait l'Iliade à côté de La guerre de Troie n'aura pas lieu, pour rester dans l'esprit. Millenium prendrait place avec Torgal, pour pousser à l'extrême.
Et cette différence fait recette. Parce qu'avec Homère et Giraudoux, on trouve également un guide du routard du Péloponnèse ou des restaurants d'Athènes qui donne à l'ensemble une dimension de voyage réel. Pour peu qu'en plus il dispose d'un livre sur l'architecture dorique, et là, on nage en pleine époque Classique...
Le concept est bon, les gens s'y plaisent et trouve quelque chose de profondément différent des autres librairies. Et le décor des lieux, composé de vitraux fait le reste du charme : David, qui a travaillé 20 ans en Italie, en Espagne et en République Tchèque a conservé un goût du voyage et du dépaysement, explique-t-il à l'AP.
Pour le plus grand plaisir de ses clients...