Avec les quatre scanners géants qui ont servi à l'entreprise, désormais une très grande partie du fonds de ce siècle sera en accès pour les curieux. Certes, cette numérisation ne va pas sans poser quelques problèmes de graphie et de lettres, comme ce S de l'époque qui ressemble tant à un F. Mais après 25 millions de pages passées au scanner, on s'estime satisfait.
Google, inutile de le rappeler, apporte, lui aussi, son écot à l'entreprise mondiale de numérisation. Mais si le contenu - libre de droits - est désormais à disposition de qui en souhaite, reste alors aux éditeurs historiques à fournir une offre des livres qu'ils publient en version numérique.
Et pour ce qui est des lecteurs ? Et bien c'est toujours le même point qui rejaillit : la génération actuelle laisse préfigurer le début d'une grande aventure, mais il faut encore sensibiliser le public à cette démarche. Pour Borders, le chemin reste encore à parcourir et l'on n'est pas arrivé au moment iPod du livre, tant que plusieurs problématiques d'ergonomie et de navigation ne seront pas réglées.
Il faudra aussi prendre en compte le changement de paysage de la librairie et pour l'heure, même chez Borders, on n'est pas en mesure de concevoir un de ses magasins comme un vaste entrepôt d'ordinateurs...