Lucy, un peu… beaucoup… à la folie de Betsy Burke

Par Pinklady

Et voilà, maintenant que j’ai mon livre à côté, je me souviens du titre et de l’auteur, je peux enfin vous parler du roman girlie que j’ai évoqué il y a des jours et des jours et encore un peu plus. Oui, en ce moment, ma vie ressemble à rien et quand j’ai envie de profiter d’un jour férié pour faire du montage, Première CS4 me fait chier et refuse de lire des vidéos en .avi. Du coup, je repars sur la version 7.0. Tout le monde s’en fout mais ça me fait plaisir de le dire.


Donc revenons à notre roman girlie, il va de soi, Lucy, un peu…beaucoup…à la folie. Plantage du décor : Lucy est assistante dans une galerie d’art, elle se mine pour ses kilos en trop alors que sa patronne est mince et pourtant gloutonne. Lucy vit avec Anna, une connasse suédoise bodybuildée qui n’est pas sympa ni même polie, une calamité de coloc quoi. Mais Lucy a une meilleure amie aussi dans le genre garçon manqué et un ami gay mais qui ne fait qu’une apparition. Le roman débute sur deux événements : le retour dans la vie du beau Paul, un artiste que Lucy avait connu dans sa prime jeunesse et qu’elle va enfin mettre dans son lit et le décès de son grand père qui lui laisse la lourde tâche de s’occuper de sa compagne, Connie, une pouffe enceinte. Ah, j’oubliais le lourd dossier familial : suite au décès de papy, le père de Lucy pète les plombs et devient motard (alors qu’à la base, il est proviseur du type conservateur), une mère qui ignore les problèmes et un frère maniaco dépressif qui veut tuer notre pauvre Lucy. En un mot, la vie de notre héroïne n’est pas jolie-jolie.


Mais évidenmment, les choses vont changer. Le point fort de ce roman sont les multiples rebondissements tant dans la vie professionnelle que personnelle de Lucy. Il va s’en passer des choses avec l’artiste, la patronne de Lucy qui est mince grâce à sa vomite aiguë, sans parler de Sam, le psy de son frère à qui elle parle beaucoup au téléphone. Donc Betsy nous balade d’événements en événements et si on se doute du dénouement amoureux du roman, le dénouement pro est une agréable surprise.
Voilà pour le positif. Le négatif maintenant. Il est intéressant d’étudier le rapport à la minceur de l’auteur du roman : au début, toutes les bien foutues sont des garces, Lucy elle-même est potelée mais au fur et à mesure du roman, elle mincit et devient « superbe » mais reste gentille. Hum hum… Donc la minceur chez les autres, c’est le mal, chez soi, c’est la clé de la réussite. Parce que plus Lucy mincit, plus elle réussit des choses dans sa vie. Mouais.


Mais à la limite, ce n’est pas le plus grave. Enfin « grave », ne soyons pas dramatiques pour rien. Si l’ensemble du roman est bien sympa, comme d’hab, la fin est dégoulinante de bons sentiments, limite un peu trop puisque chacun trouve sa chacune, même des chacuns et chacunes qui auraient très bien pu rester célibataires. Je sais que la happy end des romans girly est un peu la condition sine qua none mais faut pas non plus tomber dans l’overdose de guimauve qui vous fait lever les yeux au ciel et soupirer très fort. Parce que franchement, ce livre était bien jusqu’à ce vautrage dans la guimauve trop sucrée couleur PQ, pour vous situer. Et faut pas se rater sur la fin, jamais. JA MAIS.
Mais depuis, j’en ai lu d’autres, héhé.