En effet, chacun a toujours des dispositions à prendre, pour lui même, ses enfants, ses petits enfants ou ses proches. Et, selon que la crise durera 6 mois, 6 ans ou 10 ans, ces dispositions ne seront pas du tout les mêmes.
Supposez que vous ayez un bien immobilier à vendre, ou à acheter : si le marasme doit bientôt prendre fin, il est judicieux peut être d’attendre. Mais s’il doit durer…
Or, sur cette question, les avis sont très différents. (voir Le Cri du 4 avril 2009 http://www.lecri.fr/IMG/motoff225.jpg).
Evidemment, si l’analyse du phénomène est mauvaise, les réponses seront mauvaises, et le rétablissement se fera attendre longtemps. Ce qui est le cas, selon nous…
Les hommes politiques ne sont pas payés pour diffuser de l’inquiétude. C’est pourquoi ils voient toujours avant les autres la lumère au bout du tunnel… Même prudent, François Fillion pense que fin 2010, ce sera meilleur…
Cette semaine c’est le très respectable « Bureau du Plan » de Belgique, qui propose son scénario http://www.plan.be/admin/uploaded/200905191211460.proj2009_fr.pdf
En résumé : la recession se poursuivrait jusque fin 2010, avec un petite reprise en 2011, le niveau de production de 2009 n’étant retrouvé qu’en 2015. Soit un trou de six ans !
Ce scénario me paraît à la fois possible et raisonnablement optimiste.
Six ans, voire dix ans de creux, avant de retrouver le niveau antérieur de production : tel est le pronostic raisonnable sur lequel il convient de s’appuyer pour batir des projets. Car c’est le temps qu’il faut pour reconstituer une épargne mondiale détruite par le séisme de 2008, et absorber le choc de l’effondrement du système fiancier qui en est résulté.
On nous raconte assez d’histoires pour ne pas nous en raconter à nous-mêmes…
Citation du jour : “Les masses restent entraînées dans une ronde infernale d’imbécillité et d’abrutissement” (Albert Einstein).