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Koivu: Ce que fan veut…

Publié le 22 mai 2009 par Mrforms

Le 30 septembre 1999, Saku Koivu fut nommé le 27e capitaine de l’histoire de la franchise. Depuis ce temps, 9 saisons se sont écoulées. Sur ces 9 saisons, le Canadien a raté les séries éliminatoires à 4 reprises. 5 changements d’entraineurs et 3 changements de directeurs généraux plus tard, notre capitaine règne toujours sur le vestiaire du tricolore.

Selon les sondages et le pouls de la ville, les partisans du CH ne souhaitent plus revoir Saku dans l’uniforme du Canadien. On lui préfère (et de loin) Alex Tanguay et Alex Kovalev comme pierres angulaires de l’attaque des glorieux. Pourquoi est-ce que l’opinion du peuple montréalais est si négative à son sujet ? Ça mérite qu’on s’y attarde un moment.

Depuis que le Finlandais endosse le prestigieux «C» sur son chandail, plusieurs joueurs d’impact ont été mis de côté pour laisser toute la place au volumineux égo du diminutif numéro 11; le nom de Mike Ribeiro nous vient immédiatement à l’esprit bien évidemment. Mais, il faut remonter un peu plus loin pour voir l’origine du sentiment d’importance que l’organisation a placé sur les épaules de Koivu.

Cette habitude malsaine de ne pas accepter les autres ‘Coqs dans le poulailler’ lui a tout d’abord été inculquée par l’état-major du Canadien dès ses débuts avec le tricolore. Rappelez-vous l’ère Tremblay, la direction avait clairement indiquée au personnel entraineur de faire valoir le futur joueur de centre étoile au détriment de centres de premier plan comme Pierre Turgeon et Vincent Damphousse.

Turgeon avait été relégué au sein du troisième trio au cours de la saison 96-97 aux cotés de Stéphane Richer et de benoit Brunet pour donner sa place à Koivu, résultat : Turgeon n’apprécie guerre la décision et demande à être échanger. Son souhait fut exaucé et succès s’en ai immédiatement suivi avec sa nouvelle équipe, les Blues de St-Louis, en amassant pas moins de 355 points, dont 134 buts en 327 matches en 5 saisons. Pas mal pour un joueur de troisième trio! Comparons ces chiffres avec ceux de Saku durant cette même période : en 262 matchs, il a accumulé 225 points, dont 65 buts seulement. On est loin d’une production solide comme celle de Pierre Turgeon qui, soit dit en passant, est à mon avis le dernier centre de premier plan à avoir porté le bleu-blanc-rouge. Pour la première fois, l’organisation se trompait sur la position du finlandais dans la hiérarchie des centres de l’équipe.

On a ensuite décidé de ne pas offrir de contrat à Vincent Damphousse, qui était alors agent libre sans compensation à la fin de la saison 98-99, pour faire toute la place à Saku Koivu. Encore une fois une décision douteuse de l’organisation étant donné le manque de profondeur au poste de centre. En l’espace de seulement 3 saisons, Koivu est passé de simple recrue à joueur de centre numéro 1 du club. Un peu rapide comme progression me direz-vous ? Absolument! Erreur de l’organisation ? Certes. En passant, ça ne vous rappelle pas la situation d’un jeune gardien que l’on tente de monter au statut de superstar un peu trop rapidement ? Il faut croire qu’il est difficile d’apprendre de ses erreurs.

Ensuite, on connaît le reste : Saku n’apprécie pas d’avoir dans son entourage un Ribeiro plus jeune et plus talentueux que lui. Qu’arrive-t-il ? C’est la fin des haricots pour Ribeiro. Le Canadien se trompe encore et choisit le mauvais centre. Vous aimez les chiffres ? En voici encore : depuis l’échange, le #63 des Stars de Dallas a accumulé 220 points, dont 67 buts en 239 matchs versus 181 points (54 buts) en 223 parties. Encore une fois, c’est le centre le moins productif qui réussit à garder sa place au sein de l’équipe.

Depuis cet échange, le numéro 11 fait beaucoup parler de lui et rarement en bien. Quand ce n’est pas ses absences au tournoi de golf annuel du Canadien, ce sont les cliques qu’il forme à l’intérieur d’un vestiaire déjà divisé. C’est aussi la façon dont il abaisse un entraineur qui vient tout juste d’être congédié. C’est aussi de la façon qu’il ignore les félicitations d’un joueur vedette pendant une célébration d’après-but. C’est aussi la manière qu’il se transforme en un joueur explosif, productif et hargneux lorsqu’il s’aligne à l’équipe nationale de Finlande. Bref, des comportements intolérables pour le capitaine de l’équipe de hockey la plus prestigieuse au monde.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le peuple demande de ne plus revoir Koivu avec le Canadien et de choisir un nouveau capitaine. Il s’agit d’un devoir pour M. Gainey et ses acolytes d’acquiescer à une demande aussi catégorique d’un peuple lassé de son capitaine. Il est de son devoir d’écouter ces mêmes gens qui remplissent le centre Bell à chaque joute.

Merci pour service rendu Saku, mais tu connais le dicton ; ce que fan veut….

Par Éric Lauzon pour TricoleJusquauBout.com


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