Magazine Culture
Suite de l'histoire.
Mercredi : sortie d'entretien à temps pour rentrer chez moi, enfiler un jean et prendre le métro pour aller Place Bellecour à la conférence donnée pour la sortie du dernier bouquin de Douglas : Quitter le Monde, qui est très bon paraît-il -les critiques disent qu'il est excellent même- et que ce serait le plus sombre de tous...
Nous n'étions qu'une petite trentaine (faut dire qu'à 17h, faut pas bosser pour pouvoir y aller...), Mister Kennedy a fait apparition à l'heure prévue, très simplement, en jean et tee-shirt noir (son uniforme à lui d'après ses dires...).
Il a balancé son micro, posé le pied (de micro) au sol pour mieux voir le public et parler à voix haute, dans un français presque parfait (avec un fort accent tout de même...).
La conférence aura duré une trentaine de minutes : l'auteur était interviewée par une dame qui, aussi jolie était-elle, a pas franchement cassé trois pattes à un canard quant à la pertinence de ses questions...
Déjà, elle nous a pratiquement raconté tout le bouquin (suuuuper !) et elle a "gaffé" plusieurs fois en arrêtant pas de vouloir mettre en parallèle l'histoire de ce dernier roman avec la vie de l'écrivain qu'a pas été facile-facile ces derniers temps (divorce itou).
Il a eu beau lui dire "Non, ce n'est pas autobiographique, même si en tant qu'écrivain, je mets pas mal de moi dans mes livres, ce n'est pas une autofiction !".
Paf, deux minutes après elle récidive :
"- Oui, alors le personnage de ce livre a une enfance très dure, comme vous en fait non ?"
- Oui mais non !
- Ah, bon. Et le personnage aime beaucoup la musique classique, comme vous en fait ?
- Oui. Et comme beaucoup de gens je pense..."
Aaaaaaaaah : mais t'es maso ou quoi ? Tu tiens vraiment à te faire envoyer chi** devant trente personnes ?
Donc voilà, cette conférence n'a pas été des plus palpitantes car la nana n'a pas vraiment su élargir le sujet du dernier bouquin à l'oeuvre générale de Kennedy.
Elle s'est vraiment focalisée sur le dernier pavé, qu'une personne sur trente seulement dans le public avait lu...
Et le moment des questions du public a vraiment été très court : seules deux personnes ont pu en poser.
C'est vraiment dommage car les personnes présentes avaient toutes l'air de bien connaître ses romans et les deux questions posées étaient très pertinentes...
Les gens commençaient seulement à se "décoincer" au moment où la conférence a été close et j'ai regretté ça car je pense que le dialogue entre l'auteur et le public aurait vraiment pu être très intéressant...
Après ça, Douglas Kennedy a accepté de dédicacer les bouquins que les gens avait ramené sur place avant d'aller à la séance de "dédicaces officielle" à la librairie juste à côté...
Il a vraiment pris le temps de serrer la main de tout le monde, de répondre rapidement aux petites questions de chacun, de personnaliser ses dédicaces...
Malgré un côté "ours grognon", il s'est vraiment ouvert aux gens et j'ai trouvé ça super !
Franchement Douglas : respect !
Et merci surtout !