Musicien/Comédien, le mélange des genres n’est pas récent, de David Bowie à Beyonce en passant par Chan Marshall, Will Oldham, Scarlett Johansson ou… Benabar. Jason Schwartzman n’est pour l’instant pas un acteur très connu, même si sa performance en Louis XVI dans le « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola ou plus récemment dans « A Bord du Darjeeling Limited » de Wes Anderson, dont il est un des acteurs fétiches, l’ont fait connaître auprès d’un plus large public. Membre de la fratrie Coppola (neveu de Francis), Schwartzman a pourtant commencé par la musique avant de se faire une place au cinéma. Batteur du groupe Phantom Planet (auquel il fait référence sur le titre Drummer ici présent), qu’il quitta au moment où sa carrière cinématographique décolla, il décida de créer Coconut Records en 2007, un projet solo qui lui laisserait toute latitude pour gérer de front ses 2 carrières.
Après un premier album, “Nighttiming“, remarqué, grâce notamment au single West Coast, Jason Schwartzman est de retour avec “Davy”, deuxième opus des aventures de Coconut Records. En 10 titres et 28 petites minutes, Schwartzman nous invite à une ballade en décapotable sur la côte californienne, lunettes noires sur la tête et soleil haut dans le ciel. Influencé par la pop 60’s (Beatles), il a composé des mélodies pop aussi simplistes qu’efficaces, ici à la guitare acoustique (Microphone ; Wandering Around), là au piano (Any Fun ; Saint Jerome). Loin d’être le passe-temps d’un gosse de riche gâté, Coconut Records est un projet musical à part entière qui vaut le détour. Si par malheur sa carrière cinématographique venait à battre de l’aile, Jason Schwartzman pourrait toujours se consacrer à temps plein à ses premières amours, elles n’ont pas pris une ride.