Un président rassembleur«Je l’ai voulu, je l’ai eu, je vais assumer», a déclaré Masseglia dans une première réaction, avant de remercier ses rivaux et de nommer Henri Sérandour président honoraire du CNOSF. Né à Marseille, professeur agrégé de physique et dirigeant bénévole de toujours, Denis Masseglia a été le premier postulant à annoncer sa candidature, après les jeux Olympiques de Pékin. Moins connu que ses rivaux, surtout sur le plan international, mais plus consensuel, il s’est toujours posé en rassembleur. Dans son programme figure notamment la refonte de la gouvernance du sport «à partager entre ses quatre acteurs: le mouvement sportif, l’État, les collectivités territoriales et le monde économique.
Sur les 43 membres du Conseil d'Administration du CNOSF, 20 ne se représentaient pas. Cette situation inédite a engendré pendant plusieurs mois des débats multiples, dans le mouvement sportif français.
La faible réactivité du CNOSF ces derniers mois en regard de la destruction des services publics du sport et le besoin d’un mouvement sportif offensif pour défendre le sport de masse a largement alimenté les discussions. Si Denis Masséglia n'est pas un président de rupture, de part son caractère consensuel, Il a exprimé une volonté d’impliquer largement toutes les composantes du mouvement sportif dans l’activité du CNOSF et en particulier, les collectivités locales. Avec un CA renouvelé à plus de 50 %, avec l'arrivée notable de la FSGT, il est évident que cette présidence ne s'inscrira pas dans la stricte continuité. Cette élection est une claque pour le gouvernement et Bernard Laporte qui avait apporté son soutien à Guy Drut qui finit 3ème du scrutin.