La perte de mon père est une étape, un passage, aux multiples facettes, l’une d’entre elles, est le désir de retrouver des souvenirs, pas oubliés non, juste estompés, floutés, que j’ai l’impression d’avoir raté. Dans une boite, des photos, anciennes, avec des visages inconnus, d’un autre temps, la tante Fifinne, 1945 un enfant au bonnet de laine, un peu triste, un jeune militaire et une guerre, les grands parents, avant nous, avant moi, ce n’est pas triste, juste troublant, et quand j’ai lu la dernière note de Véro Papillon ce matin, j’avais sous le scan, la photo en écho, le formica, les fleurs, le tablier, la couleur, mon frère, un autre temps, une autre époque, qui s’est envolée.