La face cachée, c'est l'histoire d'un couple qui étouffe, lui cherchant le sens de la vie en oubliant de la vivre, elle traversant des phases de joie et d'angoisse, les unes laissant brusquement la place aux autres. L'image est sombre, les acteurs en font beaucoup (Campan a toujours été un acteur sympathique mais lourdaud), et le mélange entre non-dit à tout prix et métaphores foireuses (la vie c'est comme un avion, la vie c'est comme un canoé, la vie c'est comme...)n'est pas franchement convaincant. Et puis à vrai dire, on a l'esprit ailleurs. Car comme l'indique son titre (et quelques maigres indices dans le film), La face cachée est l'histoire d'un secret bien gardé, qui ne sera révélé que sur le tard. Un suspense dont la putasserie totale n'est mise en lumière que lorsque cette fameuse face cachée est enfin dévoilée. Et la, la seule et unique réaction du spectateur, c'est : tout ça pour ça. Parce qu'il n'y a rien de génial ni d'émouvant dans cette conclusion vraiment trop facile et finalement assez prévisible (les miettes de pain semées au long du film sont vraiment trop grosses). S'il n'est décidément pas bien de ranger les gens dans des cases, La face cachée tend à prouver que malgré ses aspirations dramatico-philosophiques, Bernard Campan est certainement plus doué pour la comédie. Souhaitons qu'il en prenne conscience assez vite.
4/10