L'histoire de passe dans l'Amérique pauvre de l'après-guerre. Sam Hall, jeune vétéran de la Seconde Guerre mondiale, mène une vie instable malgré sa femme et son fils Ned. Il boit beaucoup, fait des paris et travaille à un rythme saisonnier. Il se fait de plus en plus rare dans sa vie de famille, et disparaît régulièrement pour de longues périodes. Mais un beau jour, la maman du petit Ned tombe dans une grave dépression et est placée en clinique. Sam Hall se voit donc contraint de s'occuper de son fils, activité pour laquelle il ne possède aucune expérience... Mais Ned s'attache tout de même à son père, qui ne lui épargne aucune facette de sa vie.
Richard Russo, Quatre saisons à Mohawk. 10/18, 2007, 602 p.
Même si cette lecture a duré très longtemps, je l'ai beaucoup appréciée!
La relation entre ce père qui n'a aucune notion d'éducation, et ce petit garçon très sensible, est extrêmement touchante. Très maladroite et hésitante, leur affection se développe pourtant de façon évidente au fil du récit. Le petit garçon apporte sa dose de douceur à Sam, homme à la tête dure mais généreux et honnête.
La description de l'Amérique des couches populaires à laquelle aboutit le récit de Ned m'a beaucoup plu, car elle permet de se faire une idée assez nette de cette classe sociale à cette époque dans une petite ville en proie au désespoir économique. J'apprécie toujours ce type de "peinture" d'une société.
Et puis l'écriture. Très bien maîtrisée, décrivant de façon juste et sensible les sentiments du narrateur, je me suis beaucoup attachée aux personnages.
Décidément, je crois que j'apprécie de plus en plus la littérature nord-américaine!