Si vous n’avez jamais entendu ce terme, sachez que cette pratique, historiquement apparue fin du 19 ème siècle, est en train de se trouver une nouvelle vie à l’ère des blogs et des médias sociaux. Wikipédia donne une bonne description de la technique: « Astroturfing is a form of propaganda whose techniques usually consist of a few people attempting to give the impression that mass numbers of enthusiasts advocate some specific cause. »
Mon collègue Martin Lessard y voit un mix entre la manipulation et la propagande: « Le but de la manipulation est de créer l’apparence d’un public autonome qui réagit ou promeut un service, un évènement, un produit, une compagnie ou une politique. Notamment via des communications aux journaux, à travers des blogues /forums ou sur la place publique. La mesure du succès est évaluée au nombre de vrais supporteurs qui s’ajoutent de bonne foi au mouvement »
Vous aurez donc compris que le web et son impact stratégique trouvent un terrain fertile pour ce genre de pratique. Le plus récent exemple que l’on peut citer dans un contexte de web 2.0 est la campagne lancée par la Ville de Montréal pour promouvoir le Bixi, clone du fameux Vélib français. En bref un blog a été lancé ainsi qu’un groupe et une page Facebook par des personnages fictifs, voir la cache de Google sur la section à propos. Le pot aux roses a finalement été dévoilé par un journaliste de La presse créant beaucoup d’émois et de débats quand à l’éthique reliée à cette approche.
Pistes: Bixi, des vélos communautaires et des blogueurs fictifs chez Radio-Canada
Astrosurfing: l’usurpation de la représentativité chez Martin Lessard
Astrosurfing chez Wikipedia où d’ailleurs le cas du Bixi Montréal vient d’y faire son entrée