Doux Rêveurs...

Publié le 22 mai 2009 par Stephanebigeard
Selon un article paru dans le magazine L'express (du 21 Mai 2009) et dans le figaro, le cerveau profite des moments de rêverie pour la résolution de problèmes complexes.

SONGERIE...
"Bayer aux corneilles" ne serait pas une perte de temps, bien au contraire.
Des chercheurs canadiens viennent de montrer que le cortex préfrontal est plus actif quand le sujet est au repos.
Voilà peut-être de quoi faire réfléchir certains enseignants qui prennent pour des cancres leurs élèves distraits ou rêveurs.
Alors que ce sont certainement ceux qui réfléchissent le plus !
Une étude publiée dans la revue de l'Académie des sciences américaine, PNAS, montre que, contrairement aux idées reçues, la rêverie stimule le cerveau.
Ces travaux ont été menés à partir d'images obtenues par résonance magnétique nucléaire (IRM) qui permettent d'avoir une vue en 2D ou 3D.
Les chercheurs canadiens ont observé que plutôt que de «ralentir» le cerveau, le fait de rêvasser lui permet au contraire de résoudre des problèmes complexes.
Une donnée intéressante quand on sait que l'être humain passe environ le tiers de son temps à être dans la lune.
«Quand il n'est pas stimulé par des demandes extérieures, le cerveau humain travaille souvent avec une grande rigueur», observe le Dr Kalina Christoff, directrice du laboratoire de sciences neurolo­giques de l'université >British Columbia de Vancouver, qui a dirigé les travaux.
Le fait que certaines régions du cerveau «travaillent» plus quand le sujet n'est pas concentré sur une tâche précise est l'une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie.
La partie du cerveau en question s'appelle le cortex préfrontal moyen.
Il s'agit de la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions prémotrices. Elle est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures, comme le langage, la mémoire, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives.
Plusieurs hypothèses
«Il y a plus de dix ans, Marcus Raichle, le grand neurologue américain et l'un des pères de l'IRM, avait montré que, quand des personnes sont en état de repos, certaines régions de leur cerveau sont activées», explique Angela Sirigu, chercheuse au centre de neurosciences cognitives du CNRS à Lyon.
La grande question est de savoir pourquoi certaines zones de l'encéphale sont activées et d'autres non.
«Il y a plusieurs hypothèses, note la chercheuse. L'une d'elles stipule que le sujet au repos dirige plus son attention vers l'intérieur que vers l'extérieur.»
La nouveauté de l'étude canadienne est d'avoir identifié le cortex préfrontal moyen comme étant la zone la plus stimulée quand le sujet passe d'une pensée à l'autre.
Autrement dit, quand il rêvasse…
Ces moments de rêveries sont en effet mis à profit par le cerveau pour résoudre les problèmes existentiels.
Les aires cérébrales affectées à la résolution de questions complexes se révèlent donc particulièrement actives quand l'âme vagabonde.
Les chercheurs estiment que le phénomène se produit spontanément quand l'individu se livre à une tâche facile et routinière, par exemple, conduire une voiture (sans musique ou radio bien sûr !!!) ou dans un train...

Quand on vous dit qu'il est toujours bon de rêver...et même de rêvasser !!!!
Allez, au plaisir de vous lire ... j'y songe !!!!