Contrairement à ce que ce titre pourrait laisser présager je n’ai pas passé mon jour ferié à essayer de me fourrer des madeleines “reflets de France” dans les esgourdes. Non. Je fais référence bien sûr aux madeleines de ce bon vieux Proust. Je suis certaine que comme moi, vous avez des titres de chanson, des morceaux de musique qui dès les premières notes vous font faire un bon en arrière d’un an, d’une décénie ou deux et vous rappellent un moment bien précis de votre vie.
Aujourd’hui je vous présente mes madeleines de Proust musicales. ATTENTION AVERTISSEMENT cher lecteur : il ne s’agit pas d’un top dix de mes “favorite songs”… oh que non… il y a parmi mes madeleines musicales des titres bien bien pourris dont je suis sûre, vous saurez apprécier le petit côté vintage et délicieusement fin des années 90.
L’idée d’article en elle même ne vient pas d’un quart d’heure nostalgie que j’aurais chopé, j’avais mieux a faire. Non tout ça vient du fait qu’étant une grosse quichasse de l’informatique j’apprends chaque jour de nouvelles choses passionnantes. Par exemple aujourd’hui: Insérer un player Deezer sur un blog. A partir de maintenant vous aurez donc en descendant en bas de la page d’accueil, la possibilité d’écouter quelques titres choisis avec le plus grand soin… Je n’ ai pas mis le machin en mode automatique je ne veux pas vous imposer du son si vous n’en voulez pas (ou si vous êtes au bureau et que vous surfez en scred sous le regard inquisiteur de Marie Josette)
Voici donc mes madeleines de Proust musicales…
1/ The cost of living de Marla Glen
Une artiste que mon père aimait bien et dont il passait souvent les disques à la maison. On peu dire que ça c’est de la voix de black… du coup on avait droit de manière systématique à la même question de la part de mon frangin : Mais c’est un homme ou une femme qui chante? C’est une chanson qui me ramène direct 15 ans en arrière…
2/ No scrubs des TLC
Ouais je sais ça c’est du lourd… c’est vraiment du pas jojo. J’étais en quatrième. Ma tête commençait à changer mais mon corps pas du tout. Du coup mon nez paraissait énorme par rapport au reste de ma personne et je vous parle même pas de poitrine (toutes les meufs “populaires ” en avaient) qui était plus de l’ordre du concave que du convexe… A cette époque j’avais pas de copains et pendant la fête du lycée je regardais les filles “populaires” se dandiner sur TLC devant un parterre de jeune pubères en délire et j’me disais dans ma tête ” pfff elles savent même pas danser ces biatch” sur ce j’enfilais mes pointes et mon tutu pour faire mon numéro de danse à moi qui bizarrement ne provoquait pas les mêmes débordements…
3/ Prokoviev, Roméo et Juliette
Avec la fois ou j’ai vu danser Sylvie Guillem en vrai dans la Bayadère, Roméo et Juliette reste un de mes souvenirs les plus forts. Beaucoup de ballets classiques ont ce petit côté vieillot et poussiéreux qui en rebut plus d’un. Roméo et Juliette, principalement je crois par son intrigue mais aussi par sa musique d’une intensité incroyable, échappe au temps, et pourrait tirer une larme à Robert le camionneur, qui pourtant disait que la danse c’est pour les pédés.
4/ Iggy Pop In the death car we’re alive
Dès les premières notes: un saut de 12 en arrière. On est dans la voiture, on file sur la route qui nous emmène vers les Vacances. Mais pas n’importe quelles vacances, les grandes, qu’on passe dans la maison en Pologne. Cette chanson est tellement liée à ce souvenir précis que jusqu’à récemment j’avais jamais vraiment fait gaffe aux paroles qui sont quand même assez spéciales…
5/ If you had my love - Jennifer Lopez
Bon ok, là non plus c’est pas d’la bombe mais faut me comprendre… à l’époque j’ai 15 ans et j’ai décidé que “stop” yen a marre d’avoir jamais roulé une pelle à un mec, yen a marre de porter des fringues toute pourrites. Je vais faire ma révolution façon Olivia Newton John dans Grease quand elle se transforme en méga bonasse. Je me fais percer les oreilles, je m’achète des bottes ras la moule, je me mets à crapeauter et soudain un monde aux possibilités infinies s’ouvre à moi. Et donc ce fameux titre de la diva aux grosses fesses est l’hymne qui marque la fin de ma période bonne poire. Allez, soyez pas hypocrite, qui n’ a pas roulé du train devant sa glace en disant “ouh nanana” comme j-lo?
6/ Unintended -Muse
Premier chagrin d’amuuuuur. Enfin je suis pas sûre que ça en était vraiment un, vu que trois jours après je m’étais dégoté un Jean Louison quelconque de remplacement… C’est drôle comme à chaque fois on a l’impression qu’on s’en remettra pas et puis finalement… ben on s’en remet. Et vite. Cela dit, ça faisait longtemps que je l’avais pas écoutée, et comme dirait l’affreux Sinclair, elle fout les poils.
7/ Concerto pour piano numéro 23 -Mozart
Deux évocations bien précises. La première, c’est le salon de mes grands parents dans le sud de la France. Le petit dej sur la terrasse, les tourterelles, et les sacs de plages qui nous attendent pour partir à la mer. La deuxième, c’est le duo passionné de deux danseurs dans un magnifique ballet : le parc, d’Angelin Prejlocaj, encore un souvenir de danse très fort. Regardez cet extrait du Parc (si vous avez la flemme, regardez au moins à partir de la minute 5′ ) vous m’en direz des nouvelles , si ça c’est pas du baiser de ouf… alors jveux bien smacker Benoît XVI.
8/ Maria Maria - Carlos Santana
On est encore en Pologne. Encore pendant les grandes vacances. Sauf que cette fois ci on est tous un peu bourrés. Les parents nous ont laissé pour la première fois allez faire une big teuf avec des copains. On a une super magneto posé sur un caillou. On est tous assis sur des rondins de bois autour d’un grand feu. C’est là qu’on a compris avec mon frère que les polonais quand ils picolent c’est pas des petits joueurs… mais comme on est des péteux on a suivi. Résultat des courses trois gerbes de fleurs sur la tombe du soldat inconnu et un retour à la maison plutôt en zig zag…
9/ BO de l’auberge espagnole
Pour les nanas qui étaient comme moi en première ou terminale quand ce film est sorti vous comprenez sûrement ce qu’il fout là… C’était genre: “bientôt nous aussi on fera de la coloc et comment-ce -sera -trop-fun-de-partager-le frigo-avec des-posts-it”. Sauf qu’ évidement après, quand vous avez fait vraiment de la coloc et que, quand votre conasse de colocataire vous a laissé pour la x-ième fois sa poele grasse dans lavabo, non sans vous avoir balancé d’un air desinvolte “allez tcha-tchao, je file, j’ai cours de psycho” vous vous êtes dit, si tu continues comme ça bouffonne c’est moi qui vais me transformer en psycho”… Le rêve auberge espagnole s’éloignait peu à peu…
10/ The Police - Every little thing she does is magic
Je finis par ça parce que ça remonte à pas si loin…mais quand je l’entends j’ai toutes les sensations de “je suis en train de tomber amoureuse grave -oulalala qu’est ce qui m’arrive” qui remontent à la surface. Alors quand il me fais bien chier avec sa console et qu’il a encore oublié de descendre les poubelles, ça me rappelle qu’à une époque pas si lointaine il m’apportait des croissants et m’offrait des roses parfois trois fois de suite dans la même journée. Les temps changent comme dirait Mc solaar. Of course tout ce qui précède n’est qu’humour puisque monsieur O. a le bon numéro de série (avec vaisselle intégrée).
Vous pouvez bien sur écouter chacun de ces titres sur le magnifique petit player deezer que je me suis fais une joie d’installer ( oui je sais que ce n’est QUE recopier un code mais me cassez pas mon délire ok?) … Et vous quelles sont vos madeleines musicales?