Après un processus de sélection d’une année, l’Agence spatiale Européenne (ESA) a présenté mercredi 20 mai ses nouveaux astronautes.
Ils sont donc six : deux italiens, le Lieutenant Samantha Cristoforetti et le capitaine Luca Parmitano tous les deux pilotes dans l’armée de l’air italienne. Thomas Pesquet, originaire de Rouen, 31 ans pilote de ligne sur A320 et ingénieur CNES est donc le nouvel astronaute français du Corps Européen des Astronautes (EAC). Pour lui et ses collègues, l’aventure va réellement démarrer en septembre prochain à Cologne, au siège de l’EAC, avec l’entraînement de base qui va s’étaler sur dix-huit mois. Pour sa part, Alexander Gerst est un scientifique diplômé en physique de l’université de Karlsruhe en Allemagne. Son camarade Danois Andreas Mogensen est ingénieur et possède un doctorat en ingénierie de l’université d’Austin au Texas. Enfin, on soulignera que l’ESA a retenu Timothy Peake, pilote d’essai Britannique de 37 ans. Un choix qui pourrait étonner quand on sait que le Royaume-Uni, en tant que pays membre de l’Agence spatiale europénne ne contribue pas aux vols habités. Mais Jean-Jacques Dordain, Directeur Général de l’ESA a répondu clairement à la question d'un journaliste d'Outre-Manche : « Tim a été sélectionné parce qu’il était au-dessus du lot ».
Quelle destination ?
Les six nouveaux. Debout à droite, le Britannique Timothy PeakePour cette nouvelle génération d’explorateurs, l’ESA dispose en effet de sept opportunités de vols à bord de la Station spatiale internationale dans les prochaines années. Ce qui devrait, sur le papier, permettre au premier des nouveaux arrivants de voler d’ici quatre ans vers l’ISS pour des missions de longue durée. Par la suite, et compte tenu de leur jeunesse, d’ici 2020, les « six » pourront sans doute envisager la Lune qui est a présent programmée comme objectif suivant après la fin de l’exploitation de la Station spatiale.
Un objectif qui ne paraît donc pas inaccessible pour Thomas Pesquet et ses camarades de promotion, sachant que les Américains préparent le programme Constellation de retour sur notre satellite qui devrait permettre l’alunissage d’une équipe d’hommes et de femmes (mais pas avant dix ans). Toutefois, si la décision reste encore a prendre, « nous pouvons faire partie du programme… », a précisé le Directeur général de l’ESA. Alors d’ici la prochaine décennie, un équipage international composé de plusieurs nationalités pourrait sans doute emmener un futur train spatial vers la Lune. Avec un astronaute français à bord ?
Antoine Meunier