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Soir de maiQuelques idées m'affligent, quand au soir je pense,Dans l'air léger de mai, déjà le Sphinx danse,Et frappe sa tête de mort contre un miroirEt, ivre, frôle un carreau, son futur mouroir.Ce tapageur ailé, volant dans la pénombre,Folâtre quand moi, perdue, rêveuse, je sombre.Oh ! doux vertige de mai, humant ses parfums,Je songe, nostalgique, à ce futur défunt.Quand dans l'ombre, j'entends monter des cris lointains,Frissonnant, je vois passer quelques spectres hautains :Ombres sournoises, oiseaux de proies, oh ! vous tueurs !Epiant la vie pour donner la mort, mornes lueurs !Jours de (...)