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Etreintes brisées

Publié le 22 mai 2009 par Ptiterigolotte @ptiterigolotte

Sony Pictures Classics

Tout est une question de montage. C'est en tout cas ce que semble dire Pedro Almodovar dans son nouveau film présenté au festival de Cannes. Construit comme un gigantesque puzzle où il fait une sorte de déclaration d'amour au 7ème art, Les étreintes brisées donne à voir une sulfureuse histoire d'amour entre un homme, Mateo Blanco, et une femme, Lena, la brûlante Pénélope Cruz. L'histoire navigue donc entre deux années, celle du tournage où les deux amants se sont rencontrés et le présent de cette histoire où Mateo, qui se nomme Harry Caine, raconte à Diego, le fils de Judit, agent artistique de celui ci, ses étreintes brisées avec Lena. Dans ce film, Pedro Almodovar utilise à merveille son actrice fétiche Pénélope Cruz, elle fait corps avec la caméra, sa beauté hispanique électrise et rend baba le temps de la projection. C'est simple, on ne regarde qu'elle. A travers elle, Pedro semble sculpter son art : le 7ème art. A voir notamment les scènes où elle essaye des perruques et se transforme en une Audrey Hepburn ou une Marylin Monroe. Ce film est, rappelons le, une déclaration au 7ème art, amateur des films de Douglas Sirk et Rossellini, Almodovar ne peut s'empêcher de les citer pour leur rendre hommage. Il fait référence à plusieurs films comme Le secret magnifique, mélodrame flamboyant de Sirk ou encore Voyage en Italie. Outre ses hommages, Almodovar fait de ses Etreintes brisées, un métafilm passionné où se mêlent des sentiments aussi divers que l'amour, la jalousie ou la trahison.

Du grand Pedro.


Penélope Cruz. Sony Pictures Classics

 

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