S'il y a un reproche que l'on peut souvent faire aux présentations de la rentrée littéraire, c'est que les mêmes éditeurs y sont souvent mis en évidence. Vous savez bien, ceux qui publient des auteurs à succès ou candidats aux prix littéraires - ce sont d'ailleurs souvent les mêmes.
Je ne veux pas encourir ce reproche. Aujourd'hui, donc, la rentrée de Galaade Editions.
Marie Casanova, Et l'odeur des narcisses (20 août)
« La vie de Thérèse avec ses bonheurs attrapés au vol, avec ses secousses, ses accalmies, ses mensonges, ses manigances, ses intrigues, ses délires. La vie de Thérèse avec ses bouffées de volupté, ses perfidies, ses brillances, ses noirceurs, un vrai souk, une brocante sa vie, la beauté et la laideur intriquées, embrouillées. Les remords enfouis, les espérances, les désespérances, l’alchimie des souvenirs qui voile et dévoile, qui décante et diffuse le passé. » – Marie Casanova
Dans l’obscurité d’une soirée, Thérèse la mystérieuse dévoile son histoire à ses compagnons d’infortune. Et c’est l’enfance à Cayenne, où elle découvre l’amour et la fascination pour la mort au cours d’exécutions publiques, le retour à Nice, d’où il faut partir. Et c’est l’étrange maladie qui torture Thérèse depuis l’enfance, mais aussi son grand amour, son mariage, la naissance de Juliette. La jolie Juliette…
Entre rêve et réalité, le meilleur et le pire, Thérèse n’a pas fini de débrouiller les fils de sa vie, ses parfums et ses couleurs, des larmes aux plus grands émerveillements.
Marie Casanova écrit depuis longtemps pour la chanson française. Elle est aussi l’auteur de nouvelles radiophoniques. Et l’odeur des narcisses est son premier roman.
Abdulrazak Gurnah, Adieu Zanzibar (20 août)
Kenya, 1899. Il est apparu à l’aube comme une figure de légende avant de s’effondrer aux pieds d’Hassanali. Martin Pearce, écrivain britannique, a été battu, volé et abandonné par ses guides dans le désert. Recueilli par son sauveur, il tombe amoureux fou de Rehana, la sœur de son hôte. Une relation interdite et scandaleuse commence, dont les conséquences se répercuteront sur les générations suivantes.
Zanzibar, années 1950. Amin, Rashid et leur sœur Farida sont chacun en proie aux difficultés du secret. Farida vit un amour caché que ses parents désapprouveraient. Amin s’éprend d’une femme plus âgée, Jamila, la propre petite-fille de Rehana et de Pearce, enfant de la honte et objet de mille rumeurs. Quant à Rashid, le narrateur, il part étudier à Londres dans un univers glacial et raciste, alors que Zanzibar, au lendemain de l’indépendance, bascule dans la violence et le chaos.
Londres, années 1960. Les parents de Rashid sont morts et les secrets ont été déliés. Dans un contexte social et racial apaisé, Rashid, devenu enseignant, rencontre par hasard la blanche Barbara, une lointaine cousine de Jamila…
De la fable poétique au témoignage désenchanté, Abdulrazak Gurnah raconte les amours et les illusions de Martin et de Rehana, d’Amin et de Jamila, de Rashid et de Barbara. Noirs ou Blancs, Indiens ou Arabes tissent, de Zanzibar à Londres, autant d’histoires d’ombre et de lumière.
Né en 1948, Abdulrazak Gurnah est l'auteur de six romans. Il enseigne la littérature à l'université de Kent.
Irvin Yalom, Le jardin d'Epicure. Regarder le soleil en face (10 septembre)
« Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. »
– La Rochefoucauld
Quand Amelia, la trentaine passée, SDF accro à l’héroïne et prostituée, qui a choisi de changer d’identité pour entamer une nouvelle vie, rencontre le Dr Yalom, qu’arrive-t-il ?
Alliant une fois encore l’art du conteur à celui du médecin, Irvin Yalom, entre fiction et thérapie, offre un texte d’une grande générosité et d’une rare ferveur, fruit de l’œuvre de toute une vie passée à explorer l’existence humaine.
Irvin Yalom est né à Washington en 1931 de parents russes. Docteur en médecine depuis 1956 et professeur émérite de psychiatrie à Stanford depuis 1994, il a mené de front une double carrière de psychiatre et d’animateur de thérapies de groupe.