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2009 - Laleh - Me and Simon - Reviews - Chronique d'une artiste qui sort de sa chrysalide
Publié le 21 mai 2009 par Saab190780Au tout début de cette année 2009, je vous avais présenté la chanteuse suédoise d'origine iranienne Laleh. Je ne vous avais pas caché mon enthousiasme pour cette jeune femme qui faisait une belle pop fraîche. Toute seule, comme une grande, elle assure sur ce troisième album Me and Simon l'écriture (de nouveau elle a écrit des textes en anglais, en perse et suédois, un mariage osé mais très réussi), la composition et même la production, plutôt impressionnant comme palmarès sans oublier qu'elle est mutli intrumentaliste...
J'ai décidé de vous parler de ce troisième opus car après quelques semaines de lecture, je le trouvais idéal pour cette période de l'année : le printemps synonyme de renouveau l'est également pour Laleh qui gagne en maturité mais ne perd pas en terme de fraîcheur et de spontanéité. En effet, ses textes sont plus que sympathiques, ils sont devenus intéressants et mieux écrits, ses chansons sont beaucoup plus travaillées d'un point de vue de l'intrumentation, qui est plus riche, dense voir même féerique. Sans oublier, l'artiste, en elle-même, qui mérite amplement la découverte, cette chanteuse a vraiment du caractère, c'est certainement ce qui la distingue aisément des chanteuses pop de son pays. Sa voix à la fois enfantine, poignante et très dynamique ne peut laisser indifférent.
Big City Love mêle avec bonheur rythmique reggae, son oriental et pop traditionnelle. Une chanson d'amour brisé doté d'un superbe refrain. Une pépite. Simon Says est le premier single chargé d'assurer la visibilité de ce nouvel album. Léger, frais, il est ce qu'il se fait de mieux pour profiter de ce jour de printemps ensoleillé. Adorable. Sur Mysteries, Laleh ébloui vocalement, elle est très attachante et elle ose même introduire, en tant que compositrice, des arrangements qui font songer à de l'acid folk en raison d'une intrumentation classique. Un bijou. Toujours, dans le cadre d'une ambiance féerique tourbillonnante, Go Go constitue une magnifique piste avec ses choeurs angéliques. Difficile de faire plus attachant que Roses. Cette belle ballade jazzy/folk sur la tentation est l'une de mes pistes préférées. Je l'introneriserai bien comme hymne au printemps. The End est la première chanson vraiment mélancolique de l'album. Une perle pop émouvante sublimement arrangée.
Je recommande à tout le monde d'écouter Nation. cette pop song rock and roll me fait furieusement penser au groupe américain Police de par sa rythmique singulière (d'ailleurs il s'avererait qu'elle soit inconditionnelle de ce groupe, voici une vidéo la voyant reprendre Walking On The Moon). Que cela soit sur la légèreté, la douceur ou sur des morceaux nerveux, Laleh brille sur tout les tableaux. Excellentissime. La pression redescend sur le troublant interlude History. Farda constitue le seule morceau écrit en perse, on comprend mieux le positionnement du bref interlude d'history qui entrouvrait une porte sur un autre monde. Sincèrement, le language ne constitue pas une barrière au charme ensorcelant de ce morceau. Une merveille. Snö est également représentatif de ce que je préfère par dessus tout sur cet album : être emportée vers d'autres cieux musicaux. Accompagnée d'une orchestre (qui procure un son d'une pureté et d'une élégance rares), ce morceau est un moment d'enchantement absolu. Bjurö Klubb renoue davantage avec les premières amours de Laleh pour le pop/rock subtil et catchy. Pas mal du tout ! Dotés d'arrangements classiques d'une grande délicatesse, Svalorna séduit inconditionnellement l'auditeur et font en sorte que Laleh se sorte grandie de ces belles expérimentations sonores. Lär mig om clôture sur une note à la fois intimiste et chaleureuse l'album. Ces deux derniers morceaux particulièrement bien travaillés assurent un avenir plus que brillant pour laleh.
Un album qui montre tous les facettes de Laleh en tant qu'interprète : timide, enjouée, mélancolique, exhubérante et compositrice : pop, folk, jazz, musique classique. Un trosième album qui ouvre de belles perspectives pour elle.
Note Finale : A-
Thank You So Much @ Mattias Wachtmeister