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Pour changer de Vraie Bombe qui n'est qu'un abcès à trancher au fil du rasoir comme dans Le chien andalou, la poésie de Jean-Louis Giovannoni dans L'immobile est un geste publié aux excellentes éditions Unes.
Si tout se mettait à bouger, à la même vitesse,
il n'y aurait plus de geste, il n'y aurait plus d'intérieur, de corps, d'horizon.
Si tout apparaissait, il n'y aurait plus à voir ni à toucher : il n'y aurait plus.
Si tout ne se retenait pas d'être au même instant, rien ne commencerait : le geste ne partirait pas ni ne reviendrait vers son corps.
Jean-Louis Giovannoni s'est fait connaître dès son premier recueil Garder le mort paru en 1975 aux éditions de l'Athanor conduites par Jean-Luc Maxence.