Lors de la "journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie", Roselyne Bachelot l'a promis : la transsexualité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique de longue durée. Car, comme le dit si joliment Philippe Castel, porte-parole de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter LBGT) : "Les "trans", comme les femmes enceintes, ne sont pas des malades, mais des personnes qui peuvent avoir besoin de soins médicaux". Ouf, un peu plus et Roselyne envoyait aux urgences les femmes enceintes pour maladie mentale !
Avec Roselyne Bachelot, nous avons de la chance d'avoir une ministre de la santé mentale si bienveillante qui prend le taureau par les cornes et lance un "signal fort" en direction des transsexuels. Elle complète ainsi efficacement notre ministre de la non-famille Nadine Morano qui avait déjà lancé des signaux très forts eux-aussi en direction des couples homosexuels, des mères porteuses et des familles monoparentales. La France peut s'enorgueillir de ses deux jumelles de la politique familiale qui, la main sur le cœur, offrent à tous nos petits adolescents un vaste choix de modèles de société qui démontrent autour de nous leur grande efficacité. D'ailleurs pourquoi Nadine et Roselyne ne se pacseraient-elles pas ensemble?
Dans le même temps, nos amis britanniques se réveillent un peu déçus. Alfie Patten, 13 ans, ne serait finalement pas le père de Maisie Roxanne. Ce serait en fait un certain Tyler Barker âgé de 15 ans. Comme disait Chirac dans les Guignols en 1995 : "putain, deux ans." Deux ans d'écart entre ces deux pères potentiels... La mère, âgée également de 15 ans, avait même cité un troisième père possible. Mais trop vieux celui-là : il avait déjà 16 ans.
En parlant d'adolescents en rut, nous avons en France les champions du sexe : le mouvement des jeunes socialistes. Chez nos jeunes socialistes français, les élections européennes se résument à un concours d'orgasme. C'est beau, c'est frais, c'est poétique. Bref, c'est socialiste.
Le point commun entre toutes ces étranges affaires, c'est l'irrespect envers la Création sous couvert de liberté.
Il serait idiot de nier les difficultés et les souffrances des personnes transsexuelles. Regard sur soi, regard des autres, mal-être, tout cela mérite beaucoup de compassion. Plus que ça, ils ont besoin d'aide et c'est sans doute ce que souhaitait leur apporter Roselyne Bachelot. Mais compassion ne signifie pas forcément relativisme. La compassion ne nécessite pas que nous fassions l'apologie de la "théorie du genre" qui vise à faire de notre Création, de notre identité, un simple choix qu'on peut changer comme des petits dieux.
De même les problèmes d'éducation sexuels en Grande-Bretagne ne datent pas d'hier et l'affaire Alfie qui fait le tour du web mérite certainement plus que de la dérision et de la moquerie. Mais elle est symptomatique d'une société qui sépare à longueur de journée sexe et amour. Bien-sûr, le sexe n'est pas un sport nouveau et les dérapages incontrôlés sont bien plus vieux qu'Hérode. La seule différence avec les temps anciens est que les référents d'aujourd'hui, médiatiques essentiellement, soufflent dans le mauvais sens. En créant l'Homme et la Femme, Dieu a voulu créer l'Amour. Si nos unions ne sont plus communions, nous perdons le sens de la Création.
Et c'est cette union-communion que certains jeunes socialistes dénaturent pour appeler à voter pour "l'Union" européenne. Rien de dramatique dans cette tentative d'humour; ils ne sont pas les premiers à glousser sur le sexe. Mais là-aussi, derrière la blague de potache se cache une drôle de vision de la Création. Les relations sexuelles ne sont plus des mystères d'amour mais des loisirs plaisants.
Alors que le printemps retrouve le bout de son soleil, que nos sens s'éveillent et que nos coeurs palpitent, nous pouvons pétiller. Mais de grâce, pétillons d'amour en faisant honneur à notre Créateur.