bon, il faut se faire à l'idée qu'il n'y aura ni voyages ni vacances (même pas le pont...) avant fin mai. mais là, là... petite réjouissance en perspective avec un petit voyage éclair loin, loin, loin : bangkok et ce sera pour parler de philosophie... j'ai bien hâte mais d'ici là, le mois sera rude... pourtant, j'ai des envies... des envies de photos, disons de faire de la photo...
je suis un peu lasse des photos avec les appareils numériques sans âme... on fait trop de photos, inutiles et ratées... et hop, dès que c'est moche, on efface... aucun charme... je suis nostalgique de l'époque où mon père prenait des photos avec son magnifique rolleiflex car les photos étaient prodigieusement intemporelles. ces photos ne vieillissent pas, elles ont le cachet de l'éternité...
il y a très longtemps, je me suis lancée dans la photo... étrangement, ce sont les photos de mode qui m'ont poussé à m'intéresser à la photo... bon, j'étais très catégorique dans mes choix car je ne faisais que du noir et blanc et des portraits (des gros plans de visages... surtout inspirés de peter lindbergh) de mes amis, des amis de mes amis, de ma famille, des enfants des amis. j'adorais faire des photos... et contrairement à maintenant, chaque photo était calculée, pas prise au hasard... les 24 ou 36 photos de la pellicule étaient toutes précieuses et il fallait donc prendre soin de ne pas faire de photos inutiles... de fil en aiguille, j'ai appris à les développer moi-même car je restais souvent sur ma faim avec le résultat : pas assez de contrastes, trop terne, une image différente de ce que j'avais imaginé. développer ses photos est un vrai bonheur. le plaisir d'être dans un labo, avec cette atmosphère particulière et intimiste, de suivre les étapes minutieusement et d'attendre que l'image apparaisse seconde après seconde sur le papier est vraiment unique et on devient impatient comme un gamin qui ouvre un cadeau.