Soleil sans fin

Publié le 20 mai 2009 par Didier Vincent

 
Comme une luciole l'effroi des pôles, soleil insomniaque et qui rebondit dans le ciel plutôt que de s'enfoncer dans l'immémoriale nuit. Ici, il refuse de s'éteindre, poussant la vie à un troglodisme forcé, à s'immoler en obturant toute ouverture.
A-t-on assez pensé ce cycle ?
Je vais encore délirer. Ce n'est pas grave : vous êtes habitués. Et puisque vous revenez...
Ce jour polaire qui refuse la nuit, comme une phobie. Cette conscience si consciencieuse qu'elle refuse l'inconscient sue lequel pourtant elle flotte.
Notre conscience n'est qu'une infinité de calculs, comme un ordinateur, guère plus. Elle n'est pas seule d'ailleurs. La conscience en soi n'existe pas. Seule existe la conscience de quelque chose. Ce soleil qui refuse de se plier au cycle de l'être est un leurre. A preuve, personne n'habite ici : c'est trop froid.
Je mêle tout dans ma nuit, comme en rêve
Ce soleil qui ne s'éteint pas c'est parce que, quelque part, ailleurs, à l'opposé, il n'apparaît pas.
Comprenez bien que vous n'allez pas me suivre, surtout pas en me lisant. Nous sommes sur deux pôles opposés.
Moi, je rêve en plein jour tandisque que vous veillez.