Michel Garroté – Mercredi 20 mai 2009 – On n’est pas sorti de l’auberge. On n’y est même pas encore entré en fait. A Paris, il existe des 700 mètres carrés pour deux personnes ; et donc il n’y a pas de crise du logement à Paris (1). Plus sérieusement, le père Patrick Desbois répond aux questions de Michel Gurfinkiel (2). La ville néerlandaise de Rotterdam a été jumelée avec la ville saoudienne de Riyad (3). La Commission européenne réécrit l'histoire au grand dam des Polonais (4). Y a-t-il élimination des chrétiens en Egypte (5) ? A quoi joue le Parti de la France (6) ? Pour qui votent les catholiques pratiquants (7) ? La Révolution par l'immigration cela existe-t-il (8) ? Les eurocrates sont trop bien payés, surtout pour ce qu’ils font (9). La Lettre ouverte de Charles Meyer à Benoît XVI (10).
1- Oui, je sais, ce n’est qu’un point de détail, mais voilà, « Le Post » du lundi 18 mai 2009 raconte – je cite de mémoire – que Sarkozy et Carla craquent pour l'ex appartement de feu Yves Saint Laurent. Un logement de 700 mètres carrés dans le 7e arrondissement de Paris d'une valeur de 10 millions d'euros. Voilà donc – en gros – l’info de « Le Post ». Chacun ses petits soucis, ai-je envie d’ajouter. Et puis, avec 700 mètres carrés, on peut même s’offrir le luxe d’une certaine distance, en cas de scène de ménage, entre le chanoine fripon du Latran et la gazelle antipapiste.
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2- Plus sérieusement, le mardi 19 mai 2009, je lis dans un article intitulé Gurfinkiel : visite du pape en Israël , que le Chargé des Relations avec le Judaïsme au sein de l’Eglise catholique de France (et historien de la Shoah), le père Patrick Desbois, a été interviewé par Michel Gurfinkiel qui lui demande : « Dans quel contexte se situe la visite du pape Benoît XVI en Israël ? ». Le Père Patrick Desbois lui répond : « Un contexte difficile. Cette visite fait l’objet, en ce moment, d’une campagne d’opinion virulente, dirigée à la fois contre le pape et contre l’Etat juif. On la présente – en gros – comme un compromis entre deux ‘affreux’ : Benoît XVI, le pontife ‘réactionnaire’, et un Israël coupable à la fois d’avoir mené des opérations militaires à Gaza en janvier et de s’être donné en février, avec Benjamin Netanyahu et Avigdor Liebermann, un gouvernement ‘d’extrême-droite’. Selon ce schéma, le pape irait en Israël pour se faire pardonner l’affaire Williamson. Et les Israéliens mettraient en scène sa venue pour se faire pardonner leur comportement envers les Palestiniens ». Michel Gurfinkiel enchaîne : « Qui mène cette campagne ? ». Et le Père Patrick Desbois lui répond : « Beaucoup de milieux à la fois, à partir de motivations parfois très différentes. Le fait est, malheureusement, que cette thématique est ‘porteuse’, qu’elle marche, et qu’elle tend à s’imposer dans les médias écrits ou audiovisuels. Quand on s’en prend au pape seul, ou à Israël seul, le résultat n’est pas toujours probant. Mais quand on s’en prend aux deux à la fois, c’est très différent. Noircir le pape permet alors de noircir Israël sans vergogne, et inversement ».
© Michel Gurfinkiel & Hamodia, 2009.
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3- Rotterdam jumelée avec Riyad ? Le quotidien italien il Foglio a publié un reportage sur Rotterdam (dont le nouveau maire est musulman, mais ce n’est pas ça la question clé, ici et maintenant), reportage réalisé par Giulio Meotti (il écrit également dans le Wall Street Journal) : « A Feyenoord, on voit partout des femmes voilées filer comme l’éclair dans les rues du quartier, évitant tout contact, surtout avec les hommes, même un contact visuel. Feyenoord a la taille d’une ville, 70 nationalités y cohabitent, on y vit de subventions et d’habitat populaire. C’est là que l’on comprend le mieux que la Hollande – avec toutes ses lois anti-discrimination et toute son indignation morale – est une société à ségrégation totale. (...) A Rotterdam ce sont les vendeurs arabes d’aliments halal qui dominent l'esthétique urbaine, pas les néons des prostituées. Partout on voit des casbah cafés, des agences de voyages qui offrent des vols pour Rabat et Casablanca, des posters de solidarité avec le Hamas et des cours de néerlandais à prix avantageux. (...) Peuplée majoritairement d’immigrés, elle possède la mosquée la plus haute et la plus imposante de toute l’Europe. 60 % des étrangers qui arrivent en Hollande viennent habiter ici. Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste. On l’appelle ‘Eurabie’. Imposante, la mosquée Mevlana des Turcs a les minarets les plus hauts d'Europe, plus hauts même que le stade de l’équipe de football Feyenoord ».
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4- Lu sur LSB (extraits adaptés) : la Commission européenne réécrit l'histoire. La Pologne s'est indignée d'un clip vidéo de l'Union européenne célébrant le 2e anniversaire de la chute du rideau de fer. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a déclaré : « Je suis sidéré à l'idée qu'il ne soit pas venu à l'esprit de la Commission européenne que cela allait nous irriter. Et cela nous irrite ». Ce film intitulé « 1989-2009 : 20 ans de liberté » retrace en quelques minutes la chute du communisme en Europe. (…) Pour les Polonais, ce clip est inacceptable car il ignore la contribution de la Pologne et du Pape Jean-Paul II, qui jouèrent un rôle clé dans les années 1970 et 1980 en préparant la chute du communisme sous l'impulsion du syndicat Solidarnosc à Gdansk. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski a expliqué : « Nous espérons que cela va être rectifié car nous pensons que Solidarité a apporté une énorme contribution à la libération de l'Europe du communisme, tout comme le pape Karol Wojtyla » (ndmg : Jean-Paul II). Dans une lettre à la Commission européenne, l'ambassadeur de Pologne auprès de l'Union Européenne, Jan Tombinski, dénonce une simplification injuste de l'histoire. Pour ne rien arranger, la Commission s'est trompée dans les images sur la Pologne, en prenant un film tourné sur une manifestation en 1993 pour illustrer le mécontentement après l'imposition de la loi martiale... en 1981.
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5- Y a-t-il élimination des chrétiens en Egypte ? Cet article de « France Catholique », du moins, semble en témoigner : « Dimanche 10 mai, deux bombes ont explosé à Zeïtoun (banlieue nord du Caire) devant la célèbre église où la Vierge Marie apparut en 1968 pendant un an à des centaines de milliers d’Égyptiens, y compris musulmans. La première a explosé à 20 heures 30 (...) La psychose anti-porc bat son plein, alors qu’aujourd’hui 15 mai, aucun cas de grippe A n’est à déplorer dans le pays. Comme s’il n’y avait aucun problème plus urgent à traiter, le parlement siège depuis des jours sur ce grave sujet. Les députés musulmans (rappelons que les chrétiens qui représentent 17% de la population, ne disposent que d’un seul député élu, les trois autres étant des fantoches nommés par le gouvernement) débattent en grandes envolées où la passion prend objectivement le pas sur la raison : « les chrétiens vont empoisonner toute la planète avec leurs cochons », « le problème des porcs est cent fois pire que la bombe atomique » (sic). L’OMS a beau déclarer que les porcs ne peuvent contaminer l’homme et que leur abattage est inutile, que leur viande cuite ne présente aucun danger, les experts du monde entier ont beau répéter qu’il ne faut pas dire « grippe porcine », mais « grippe A », rien n’y fait et l’abattage des porcs a bel et bien commencé. L’Égypte musulmane tient un prétexte pour éradiquer l’animal interdit par le Coran, et les chrétiens dans la foulée si possible, ce qui est depuis longtemps le rêve du parti islamistes des Frères musulmans qui a remporté les dernières élections, en novembre 2005 (...) Rappelons inlassablement les chiffres, puisque les médias s’entêtent à citer les chiffres gouvernementaux : les chrétiens d’Égypte sont 12 millions, soit 17% de la population, la plupart sont coptes orthodoxes. Le deux principaux sites des chiffonniers sont Moqattam, au cœur du Caire, 4000 chiffonniers chrétiens à 95%, vivant depuis quelques années dans des maisons en dur, mais encore au milieu des ordures. Et Ezbet el Nakhl en banlieue nord, encore partiellement bidonville, 20 000 chiffonniers dont 75% chrétiens ».
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6- A propos des élections de juin prochain au Parlement européen, le Parti de la France soutient diverses listes. Carl Lang l'annonce : « Il y aura trois listes présentées ou soutenues par le Parti de la France : celle, dans le Sud-Ouest, de Jean-Claude Martinez, qui est soutenue par nous; celle, dans le Centre, dirigée par Jean Verdon, qui est présentée par nous; et celle que je mène dans le Nord-Ouest. (…) Dans tous les autres cas de figure, les électeurs nationaux seront assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire. (…) Le premier pilier de la construction européenne doit être le respect des souverainetés nationales. [...] Il faut redéfinir les institutions à partir du Conseil européen, et non plus autour de la Commission européenne, c’est-à-dire à partir de la volonté des Etats ». Le Front National croule sous les dettes et il est en chute libre tant dans les sondages qu’aux les élections. Mais Le Parti de la France défend-il la société libre de culture judéochrétienne ? Ou n’est-il qu’un Front National « modéré » ? A suivre attentivement dans les mois à venir.
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7- Toujours à propos des élections de juin prochain au Parlement européen : Un sondage révèle que les catholiques pratiquants mettent l’UMP en tête de leur intention de vote. Cela dit, une partie de l’électorat catholique pratiquant donne sa préférence à Philippe de Villiers et même à Jean-Marie Le Pen. François Bayrou, « héritier » de la démocratie chrétienne, ne séduit pas beaucoup les catholiques pratiquants (16% tout de même). Et puisque la création de nouveaux partis est de plus en plus à la mode, j’ai envie de poser la question : à quand un Rassemblement politique français pour la Société libre de Culture judéochrétienne (RSC or something like that) ? Oui, je sais, certains diront que le RSC est financé par la CIA et le Mossad… Et alors ? Qu’ils le disent…
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8- Le mercredi 20 mai 2009, dans un article intitulé « Europe / La Révolution par l'immigration », Michel Gurfinkiel (pour clarifier, je précise que Michel Gurfinkiel fait ici un parallèle entre d’une part, Edmund Burke à la fin du 18e siècle ; et d’autre part, Christopher Caldwell aujourd’hui) : « Le journaliste américain Christopher Caldwell enquête sur l’immigration islamique en Europe. Un chef d’œuvre. Et un signal d’alerte. Edmund Burke avait été, à la fin du XVIIIe siècle, l’un des chefs du parti libéral anglais, les whigs. A ce titre, il avait pris le parti des catholiques irlandais contre leurs maîtres protestants, celui des Insurgents, les rebelles américains, contre la Couronne, et enfin celui de l’Inde contre la colonisation. Mais le même Burke devint, après 1789, l’un des adversaires les plus résolus de la Révolution française, et surtout son premier adversaire intellectuel d’envergure, alors que les autres libéraux avaient tendance à l’approuver et à la soutenir. Dans une série d’essais publiés entre 1790 et 1792, sous le titre général de Réflexions sur la Révolution en France, il devait s’en expliquer. Le nouveau régime continental, notait-il, était libéral et démocratique en théorie, mais despotique en pratique ; tout en invoquant la liberté, il la supprimait ; sous couvert de philosophie et de raison, il donnait libre cours à des pulsions destructrices. Il constituait donc une fraude – ou une perversion. Si bien qu’en le combattant, les vrais libéraux ne trahissaient pas leurs convictions, mais au contraire les défendaient. Christopher Caldwell, un journaliste américain de renom, grand reporter au Weekly Standard, mais aussi éditorialiste au New York Times et au Financial Times, est peut-être le Burke de ce XXIe siècle qui commence. Il s’est mis de lui-même dans la filiation du grand whig en intitulant Réflexions sur la Révolution en Europe un livre récemment publié chez Penguin. Mais c’est surtout par le fonds qu’il soutient la comparaison. Comme Burke, Caldwell décrit une Révolution que les libéraux et autres esprits généreux – la gauche, en termes d’aujourd’hui - se croient forcés de soutenir. Comme lui, il conclut à un piège dangereux. La principale différence, c’est que la crise française des années 1790 était de nature politique et sociale ; tandis que la crise européenne actuelle se situe dans les domaines démographique, culturel et religieux. Il ne s’agit plus, comme voici deux cents dix ans, d’abolir les ordres privilégiés ou la monarchie, mais d’accélérer la substitution d’une population à une autre dans toute l’Europe, et donc d’une civilisation par une autre. On l’aura compris, Caldwell parle de l’immigration non européenne et de ses conséquences. D’autres auteurs s’y sont essayés depuis une trentaine d’années. Rares sont ceux qui ont pu se faire entendre. La force de Caldwell, c’est d’avoir mené une enquête particulièrement complète, dans tous les pays européens. Et d’avoir évité tout ce qui pourrait, de près ou de loin, s’apparenter au racisme. Il ne dénonce pas, mais observe, avec minutie. Ses conclusions ont d’autant plus de poids. Selon lui, les immigrants ont été plutôt bien traités depuis les années 1950, et leur condition n’a cessé de s’améliorer. Partout où ils ont souhaité s’intégrer au pays d’accueil, ils ont pu le faire. Et enfin, là où ils ne l’ont pas souhaité, l’Europe n’a pris aucune mesure de rétorsion, mais au contraire cherché à s’adapter elle-même à cette nouvelle présence. Une telle capitulation constitue, a priori, un « mystère ». En fait, elle ne fait que refléter le collapsus démographique du continent (« un quart de la population a plus de 60 ans ») et les valeurs pacifistes et ultra démocratiques qui ont prévalu après la Seconde Guerre mondiale. Ce qui donne à cette évolution un tour alarmant, c’est que la plupart des immigrants, aujourd’hui, sont originaires de pays musulmans, et que l’islam se pense et se conduit en civilisation universelle et conquérante. Le refus d’intégration n’est donc plus une exception, mais la règle. Et la tolérance européenne facilite l’entrée massive de populations décidées à remodeler l’Europe à leur image. « On peut affirmer avec certitude que l’Europe ne sortira pas indemne de sa confrontation avec l’islam », note Caldwell. « A l’heure actuelle, c’est à l’islam et non à la civilisation européenne ou ses valeurs démocratiques que les immigrants accordent une légitimité politique… Ils acceptent les institutions européennes dans la mesure où celles-ci ne freinent pas l’expansion de l’islam. Ils les rejettent quand elles deviennent un obstacle ». Caldwell consacre plusieurs pages de son livre à l’avenir des Juifs européens. Sur ce sujet comme sur les autres, on ne peut qu’admirer sa lucidité. Il observe que pour beaucoup de musulmans, l’antisémitisme, y compris sous ses formes négationniste et néo-nazie, est « un moyen commode de participer à la culture européenne sans s’intégrer ». Il redoute aussi ce qu’il appelle « la tentation du bouc émissaire » : plutôt que de se mesurer à telle ou telle forme de violence islamique, de nombreux responsables européens affirment que celle-ci cessera, ou baissera en intensité, « quand le conflit israélo-palestinien sera résolu ». Ce qui revient à offrir aux Juifs un choix « horrible » : abandonner leurs frères israéliens ou être considérés comme les vrais responsables d’atrocités éventuelles commises sur le sol européen. Un livre qui fera date. Mais à lire de suite ».
Christopher Caldwell, « Reflections on the Revolution in Europe », paru chez Penguin.
© Michel Gurfinkiel & Hamodia, 2009.
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9- LSB confirme aujourd’hui mercredi ce que j’insinuais hier mardi. A savoir que les eurocrates sont trop bien payés : « Les 129 hauts fonctionnaires européens de l'UE n'ont vraiment pas à se plaindre. Un commissaire européen, un juge, un avocat général de la Cour de justice n'acquittent aucune cotisation, contrairement au fonctionnaire européen lambda qui, lui, verse 10,90% de son traitement de base. Ils bénéficient de prestations luxueuses détaillées dans un rapport que s'apprête à publier Sauvegarde Retraites. Ainsi, quand ils abandonnent leurs fonctions, ils peuvent toucher jusqu'à 70% d'un dernier traitement très confortable. Ces émoluments s'élèvent, en moyenne, à 21.260 € mensuels. (…) En haut, le président de la Cour des comptes perçoit 23.405 € et celui de la Cour de justice 26.651 €. Pour obtenir les 70% de leur dernier salaire pour leurs retraites, les hauts fonctionnaires de l'Union n'ont pas besoin de travailler 40 ans, 16 suffisent. (…) Ces retraites sont cumulables avec celles obtenues dans les pays d'origine. Et qu'en cas de départ avant l'âge - 65 ans -, les 129 privilégiés de l'Union (européenne) touchent de confortables parachutes, sous forme d'une "indemnité de déménagement", à laquelle s'ajoute une "indemnité de transition" servie mensuellement…. (…) Au total, en cumulant les deux indemnités, les partants peuvent espérer toucher entre 300.000 et 500.000 €, ce qui n'altère en rien les prestations de retraite à venir. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, avec 29.504 €, touche plus que le président des Etats-Unis ».
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10- L’Association « France - ISRAËL – Alliance Général Kœnig », à Paris, le 18 mai 2009, publie une LETTRE OUVERTE A Sa Sainteté Benoît XVI (via Mgr Fortunato BALDELLI, Nonce apostolique à Paris), lettre ouverte dont voici le contenu : « Votre Sainteté, L'Association France-Israël – Alliance Général Koenig ni confessionnelle ni politique s'efforce de promouvoir l'amitié entre le peuple de France et le peuple d'Israël ainsi que la défense des valeurs de civilisation qui leurs sont communes. Elle s'efforce aussi de promouvoir toutes les actions en faveur de la paix fondées sur la vérité. A cet égard, nous souhaitons formuler notre stupéfaction et nos regrets sur deux points : Dans son discours dans le camp de réfugiés d'Aida (il n'existe plus de réfugiés des événements de 1948 mais des « pseudo réfugiés » en raison de la fiction du caractère héréditaire de ce statut), Votre Sainteté a adressé un salut particulier aux professeurs des écoles. Nous voulons croire que l'on vous a caché ce que cet enseignement comporte de haine virulente d'une intensité rare, d'incitation à l'assassinat et au suicide pour tuer en glorifiant les assassins. Votre Sainteté peut-elle ignorer que cette pollution de l'âme des enfants constitue un obstacle à la paix et de surcroît, perpétue dans les générations suivantes toute chance de réconciliation. Ainsi, nous sommes attristés de ne pas avoir entendu votre voix s'élever contre la haine anti-israélienne et antisémite distillée par des enseignants. Nous avons également été peinés de constater le déficit de désapprobation publique de la persécution dont les Chrétiens sont victimes. Les Chrétiens sont aujourd'hui la population la plus persécutée au monde. Progressivement, le monde arabo-musulman déjà « Judenrein » devient aussi « Christenrein ». C'est ce qui se passe au quotidien dans les territoires de l'Autorité Palestinienne qui se vident de leur population chrétienne contrairement à ce qui se passe en Israël. Ces Chrétiens lorsqu'ils sont assurés de la discrétion, lorsqu'ils ne sont pas terrorisés, expriment clairement leur désespoir et leur volonté de vivre leur christianisme sans crainte. Votre Sainteté peut elle ignorer le saccage de l'église de Gaza, la profanation des crucifix, ainsi que le traitement infligé au couvent de Notre Dame du Rosaire. Gaza ou votre présence n'était pas souhaitée et ou vous auriez été physiquement en danger. Ainsi dans le monde libre, Chrétiens, Juifs, agnostiques sont stupéfaits par une démarche qui apparaît comme une absence de détermination, de résistance à l'attaque tantôt frontale, tantôt sournoise, des valeurs de la société occidentales, judéo-chrétienne et démocratique. Le Saint-Siège a-t-il baissé la garde ? La tolérance, l'acceptation de l'autre, la diversité culturelle ne doivent pas nous faire abandonner l'essence de ce que nous sommes….. ni le culte de la vérité qui s'oppose à la validation de mensonges historiques et de thèmes de propagande (comme par exemple les racines historiques d'un État palestinien) anti-israéliens mais en réalité anti-chrétiens et anti-occidentaux. La défense d'Israël c'est aussi la défense de la France et de l'Europe et de la liberté. Nous attendons ardemment, Saint-Père, votre intervention sur ces thèmes. Veuillez agréer, Saint-Père, l'expression de mes sentiments les plus respectueux », lettre ouverte signée par Maître Charles Meyer, Vice-président exécutif de l'Association France - Israël.
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