Puis ces peurs disparaissent et font place à d'autres: peur que le bébé marcheur déboule les escaliers, qu'il parte en courant dans la rue, qu'il se coince les doigts dans les portes, qu'il tombe en bas du module de jeux au parc, qu'il se retrouve au fond de la piscine pour avoir échappé juste deux minutes à notre attention.
Puis ces peurs se dissipent et font place... à d'autres: peur que l'enfant se fasse niaiser à l'école, qu'il se fasse embarquer par un méchant pédophile sur le chemin du retour, qu'il...
Bref, être parent est une spirale sans fin de peurs, petites et grandes, que nous contrôlons mais qui sont toujours présentes, en arrières-pensées, enfouies aussi loin que possible dans notre inconscient maternel.
Mais pour les nouvelles mères de nature anxieuse, cette nouvelle réalité peut devenir handicapante. Citée dans le Guardian, le Dr Neelam Sisodia, consultante en psychiatrie périnatale, explique que l'anxiété postnatale est normale... jusqu'à un certain point. Après quelques mois de dérèglement hormonal et de bouleversement émotionnel, la nouvelle maman devrait pouvoir faire la part des choses. Mais lorsqu'une mère en vient à ne plus vouloir conduire sa voiture par crainte de mettre son enfant en danger, il y a un problème. Pour certaines, la maternité s'accompagne d'un changement de perception, et le monde qui les entoure devient rempli de menaces de toutes parts.
Reconnaître qu'on a des craintes, les nommer, les partager, admettre qu'elles sont non fondées, exagérées et qu'on peut en rire est selon moi, psychologue non diplômée, une autre bonne façon d'évacuer notre anxiété parentale.
Alors, on se fait une petite thérapie collective? Quelles sont les peurs avec lesquelles vous avez appris à vivre... ou avec lesquelles vous vous débattez encore?