Ce qui me fâche le plus est son étonnement devant la crise. Je l’ai déjà écrit et je pèse encore sur les mêmes touches! La crise IMMOBILIÈRE était prévisible et redoutée, bien avant le départ d’Henri-Paul! Elle s’est aggravée en crise mondiale et depuis 2006, on la voyait à l’horizon. Dès avril 2007, les déboires de Bear Stearns avec ses gros fonds de couverture dopés aux papiers commerciaux (subprime) faisaient comprendre au monde financier le drame qui se préparait. Mais ça, lire les journaux financiers de temps en temps c’était peut-être trop demander à un président qui travaillait à rabais. C’est connu, le secteur privé donne des millions pour moins de soucis.
En hissant sa voile de justifications, Henri-Paul a fabulé. Il a prétendu que dès les signaux d’alarme entendus le 9 août 2007, il a fait stopper toutes les transactions sur le papier commercial. Pourtant la semaine dernière, son mousse Richard Guay (le PDG éphémère) a affirmé ne pas savoir pourquoi APRÈS les avis de défaut des PCAA la Caisse a fait d’autres achats les 24 juillet et…le 13 août 2007! Faut croire que les murs de la CDP sont trop bien capitonnés et que personne n’entendait, ni les alarmes ni les ordres d’HP.
Toujours dans la même comédie, l’excellent François Legault nous a scié en deux en révélant que la Caisse avait réussi à perdre 2 milliards avec seulement 90 millions d’avoirs! Du 20 pour 1. Faut le faire! Même dans ses rêves les plus fous, le joueur compulsif Angélil ne pourrait faire mieux. Ils ont fait du levier avec l’argent de la retraite de la province! Imaginez le gars qui rentre à la maison et qui dit à sa femme: «J’arrive du poker avec les chums et j’ai perdu notre maison de 200 000$. je sais pas ce qui est arrivé, j’avais juste misé notre Hyundai Accent!»
Capitaine Rousseau a eu beaucoup de difficulté à garder son calme devant Amir Khadir qui le traitait de “monarque” en qualifiant sa fuite de “lacheté” ou devant les autres députés qui lui ont fait remarquer que la Caisse de Dépôt sous son règne, avait fait moins bien que tous les indices de marché. L’histoire retiendra sans doute cette magnifique citation d’Henri-Paul sur la simplicité de la gestion de toutes bonnes caisses de retraite: “Ce qui est important pour payer les chèques de pension, c’est l’argent qui rentre dans le cochon…»”. C’était pas ça, le principe de Bernard Madoff?
Aux dernières nouvelles, Monsieur Rousseau n’a toujours pas l’intention de nous remettre la grosse tranche de “Bacon” de 300 000$ qu’il s’est taillé sur NOTRE cochon!