Colloque Aéronautique navale à l'École militaire (10 juin)

Publié le 20 mai 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

L'aéronautique navale française est centenaire. Dès 1909, dans son ouvrage L'aviation militaire, Clément Ader pressentait l'importance d'intégrer une troisième dimension aux opérations navales (1)

Le premier conflit mondial voit surtout l'essor de la patrouille maritime. Dans les années vingt, le concept d'aviation embarquée progresse rapidement avec le développement de grands navires capables de mettre en œuvre et de récupérer plusieurs dizaines d'avions. Les attaques des ports militaires de Tarente en 1940 et de Pearl Harbour en 1941 en prouvèrent l'intérêt opérationnel. La deuxième guerre mondiale consacre le rôle premier de l'aviation navale de combat. Depuis les années 60, c'est l'arrivée d'hélicoptères de combat qui multiplie les capacités militaires des bâtiments de guerre. La guerre d'Indochine, l'opération de Suez, la guerre Iran-Irak, les deux guerres du Golfe, le conflit en Ex- Yougoslavie, l'Afghanistan... Si les derniers conflits et opérations ont souligné la pertinence du concept de porte-avions, le besoin de disposer d'une aéronautique pleinement intégrée aux forces navales est régulièrement confirmé par la nécessité et les difficultés de concilier les spécificités de mise en œuvre des aéronefs avec les particularités de l'environnement maritime. L'aéronautique navale devient ainsi un multiplicateur de puissance dont l'action s'exerce sur tout l'éventail des missions civiles et militaires. Compte tenu, notamment de l'immensité des océans et grâce au régime de liberté qui y règne, l'apport de la troisième dimension est désormais indispensable pour agir en mer ou à partir de la mer.

Le Centre d'enseignement supérieur de la Marine organise un colloque sur ce thème le 10 juin 2009. A partir de présentations historiques, de descriptions des capacités des différents moyens dont dispose la Marine et du besoin civil et militaire, il cherchera à préciser les rôles et les missions qu'il est souhaitable de voir confiés à l'aéronautique navale aujourd'hui.

(1) Clément Ader écrivait « Un bateau porte-avions devient indispensable. Ces navires seront construits sur des plans bien différents de ceux utilisés actuellement. D'abord, le pont sera dégagé de tout obstacle : plat, le plus large possible, sans nuire aux qualités nautiques de la carène ; il présentera l'aspect d'une aire d'atterrissage. La vitesse de ce bateau devra atteindre, au moins celle des croiseurs et même la dépasser. Le remisage des avions devra être aménagé nécessairement sous le pont. On aura accès à cet entrepont par un monte-charge assez long et large pour recevoir un avion les ailes pliées. A côté devra être l'atelier des avionneurs, chargés de réparer les avaries et d'entretenir les avions toujours prêt à s'envoler. L'aire de pont devra être dégagée de tout obstacle au lancement de l'avion, l'avant complètement libre ; à son abordage, c'est l'arrière qui le sera. » Clément Ader, L'Aviation militaire, 1909.

Liste des documents téléchargeables :

  • Concept d'opération aérienne en environnement maritime (Centre de concepts et de doctrines de la Marine)
  • Un porte-avions pour quoi faire ? (Vice-amiral d'escadre Sautter)
  • Rapport d'information fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur l'avenir du groupe aéronaval, par M. André BOYER, Sénateur. (1999)
  • Concept de sauvegarde maritime (Centre de concepts et de doctrines de la Marine)
  • Concept d'opérations aériennes en environnement maritime (Centre de concepts et de doctrines de la Marine)

Pour vous inscrire au colloque, envoyer vos coordonnées à cesm.etudes@marine.defense.gouv.fr