En effet, pour mettre en place le système de surveillance de l’Internet contenue dans Hadopi et Dadvsi, il fallait une loi qui autorise les ”mouchards” qui rapatrieront les informations vers les fournisseurs d’accès, d’où Loppsi. Avec cette loi, l’Etat ne sera plus obligé de contrôler la légalité des « mouchards » pour utiliser les informations qu’ils collectent.
La Loppsi permettrait ainsi “sans le consentement des intéressés, d’accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent pour l’utilisateur ou telles qu’il les y introduit par saisie de caractère”.
En clair : l’Etat pourra utiliser des « chevaux de Troie » pour collecter des données à l’insu des internautes.
Selon des informations du Monde sur le projet de loi, Loppsi 2 prévoit également la création d’un fichier informatique appelé Périclès. Ce système permettra d’effectuer des rapprochements entre les différents fichiers judiciaires (Stic, Judex, etc.) et de croiser tous les renseignements disponibles pour lutter au mieux contre tous les types de délinquance, et notamment la pédo-pornographie.
Mais, pour ce faire, ce “super-fichier” contiendra de nombreuses données liées à la vie du citoyen avec tous les dangers de dérives possibles : numéros de cartes grises, de permis de conduire, de puces de téléphones portables (IMEI), factures diverses, etc.