Une marque qui laisserait à ses consommateurs le soin d’écrire son histoire, sans contrôles, sans censure…
Une tactique suicidaire ?
C’est pourtant ce qu’a décidé de faire Skittles (Mars Snackfoods). Et pas à moitié.
Le nouveau site Internet Skittles.com est virtuellement administré par ses utilisateurs. Ce ne serait qu’une
problématique purement technique si tous les onglets du menu du site ne renvoyaient pas vers une série de réseaux et de médias sociaux. Wikipedia, Flickr,
YouTube, Twitter et Facebook : autant de plates-formes propices à la construction et à l’échange d’histoires.
La démarche est-elle si hasardeuse que cela ?
Ce serait avoir un ego surdimensionné (c’est souvent le cas dans la communication) que de faire semblant de croire que l’on peut maîtriser l’esprit de ses clients, à travers des techniques plus classiques que Skittles. Vous pouvez raconter une histoire, elle sera ce que l’auditeur en fera, selon ses propres schémas d’interprétation et de manière à ce qu’elle se conforme à son univers.
Alors, Skittles ne fait qu’officialiser en l’assumant, une réalité avérée.
Pas plus qu’une autre discipline, et peut-être même moins, le storytelling ne dispense d’un travail de connaissance de ses cibles.
Aux dernières nouvelles, les excès de vulgarité et de paroles sans grand intérêt ne manqueraient pas sur les différents réseaux et médias sociaux utilisés : mais bon, c'est peut-être aussi cela,
l'histoire que le monde d'aujourd'hui est capable de construire...