Week-end 100% Bordeaux (3) : le restaurant "la Robe" ou les femmes à l'honneur

A peine sortie de l'Ecole du vin, nous allons nous restaurer à la Robe. En effet, le temps nous est compté car nous devons être à deux heures au Hangar 14 pour la dégustation de l'Union des Grands Crus.

Comme je l'expliquais hier, ce resto-bar à vins met en avant les viticultrices. Pour avoir la chance d'en connaître un certain nombre, je comprends ce choix : les femmes apportent au monde du vin un mélange de sensibilité et de perfectionnisme qui est souvent un gage de réussite.

Ayant la voie libre dans mon choix du vin blanc, je me décide pour un vin dont j'apprécie beaucoup la productrice : le Grand Vin blanc 2004 du Champ des Treilles  (Ceorinne Comme). Après l'avoir goûté, je demande à la personne qui nous sert de carafer le vin afin qu'il s'aére un peu. Ca lui fait le le plus grand bien. Le nez est sur la pomme mûre, l'anis, les fleurs blanches. La bouche est ample, savoureuse, fraîche, avec une mâche salivante en finale qui donne envie d'en prendre une autre gorgée. Autant dire qu'on est vite frustré vu que la bouteille a été partagé entre onze personnes...

Tomates confites, brousse de chèvre frais, salade croquante

L'entrée était vraiment très bonne avec ce goût du "fait maison". On sent que les tomates ont été longuement confites à basse-température. Et la brousse était d'un onctueux rare. Si on veut chipoter, on pourrait dire que la ration de salade était un peu chiche...

Mon examen sur le blanc étant réussi, v'là qu'on me charge aussi du rouge. J'aurais bien pris aussi le Champ des Treilles. Mais faut pas abuser. J'aurais bien pris aussi les vins du Mas Karolina, mais ce week-end, c'est 100% Bordeaux. Aussi confie-je lâchement le choix à la maîtresse des lieux. Elle amène un Château de Beau Site 2002 (Graves).

Celui-ci fait plutôt plus vieux que son âge. Le nez est déjà sur des notes évoluées : prune compotée, sous-bois, fumée. La bouche est limpide, tendre, sans aspérité. Plus un vin de repas qu'un vin de concours.

Tranches de magret de canard au balsamique, purée tradition & mache

Ce plat aurait pu exiger un vin un peu plus puissant, mais tout le monde n'avait pas le même plat (et j'aurais bien pioché dans les assiettes des voisins pour goûter le tartare ou le carpaccio de boeuf...). Là encore, le côté "cuisine familiale" est très sympathique.

Emmanuel et Fabrice

Emmanuel et Fabrice ne sont arrivés qu'en fin de matinée de Paris mais ils ont déjà bien trouvé leurs marques. Ils semblent vouloir rattraper le temps perdu et contribuent fortement à l'animation de la tablée ;o)

Soupe de fraises

Il faut savourer le dessert avec une certaine précipitation car nous sommes un peu à la bourre... Celui-ci composé de fraises, d'un sorbet citron et vin pétillant (Crémant de Bordeaux?) était très rafraîchissant.

Je ne peux m'empêcher avant de partir de donner à nos hôtes l'adresse de Nadia Lusseau qu'ils doivent absolument voir la prochaine fois qu'ils passent au Champ des Treilles (c'est à 2 kms!).

To be continued...