En France, les produits gras et sucrés coulent toujours des jours paisibles sur le petit écran. L’UFC-Que Choisir a fait le compte : 87% des publicités diffusées lors des programmes pour enfants portent sur des aliments déséquilibrés ! L’association parle de « harcèlement » des enfants, et demande qu’il y soit mis fin par la loi.
Près d’un an après la lettre ouverte adressée aux eurodéputés par le BEUC (le Bureau européen des Unions de Consommateurs qui regroupe 40 organisations de consommateurs parmi lesquelles UFC-Que Choisir), rien ne semble avoir bougé. Les pubs de barres chocolatées et autres confiseries se taillent toujours la part du lion à la télévision française. Au grand dam naturellement, de l’UFC-Que Choisir.
L’association dénonce en effet la stratégie de communication de l’industrie agro-alimentaire, « qui participe à l’augmentation alarmante (5,7% par an, n.d.l.r.) de l’obésité infantile ». L’UFC-Que Choisir demande donc aux parlementaires français de voter une nouvelle loi plus restrictive que celle de 2004. L’objectif ? Interdire tout simplement « la diffusion des publicités pour les produits les plus gras et les plus sucrés, lors des programmes pour enfants ». Mais pas seulement. Elle propose aussi « l’instauration d’une TVA sociétale alimentaire (sur les) produits les plus riches en matières grasses, sucre ou sel ».
Afin de mettre la pression sur les députés, l’UFC-Que Choisir part en campagne : sur le Net, avec le site www.obesipub.org où les internautes peuvent leur adresser des messages. Et dès octobre sur le terrain, où les associations locales organiseront des conférences-débats pour sensibiliser l’opinion publique.
Source : UFC-Que Choisir, 18 septembre 2007