Il y a deux choses différentes. L'indice des prix à la consommation et l'inflation
Le premier nous informe de l'augmentation (ou la baisse) des prix pour le consommateur.
Le second traduit un phénomène économique d'augmentation autoentretenue des prix : c'est-à-dire que l'augmentation des prix entraîne l'augmentation des prix. Le phénomène s'articule sur une succession : augmentation des prix, puis des demandes salariales accordées pour maintenir le pouvoir d'achat, puis nouvelles augmentations des prix pour financer ces augmentations salaires, et la boucle continue avec une tendance à la croissance. L'inverse s'appelle déflation.
L'indice des prix était de plus +2% annuel au début 2006, pour tomber à quasi +1% à mi-2007, puis a franchi les +3,5% à la mi-2008, pour être à +0,1% en avril 2009.
Ces chiffres sont l'augmentation annualisée des prix ; ils cumulent à la date T, les douze derniers mois d'inflation.
Mais si on retire de cet indice d'augmentation les produits alimentaires et les prix de l'énergie, impactés par les cours des matières premières, on constate que le niveau des prix progresse de +1% début 2006 pour franchir les +2% fin 2008 et être à +1,6% en avril 2009.
1ère conclusion : nous ne sommes pas devant un phénomène inflationniste, mais les prix sont impactés par les variations des prix alimentaires et de l'énergie.
2ème conclusion : nous ne sommes pas devant un phénomène déflationniste puisque l'augmentation est positive.
3ème conclusion : la petite augmentation des prix que nous connaissons (inférieur à +2%) peut nous laisser croire que l'économie française maintient un dynamisme minimum. En réalité, si ceci est vrai, il faut nuancer entre une industrie qui connaît un violent repli de son activité et le reste de l'économie encore dynamique.
L'équilibre parfait, c'est-à-dire +0%, porte un autre nom : la mort.
SUITE VENDREDI
cajj