Elections au Parlement européen (3e partie)

Publié le 19 mai 2009 par Drzz

  
  
  

  
-

Michel Garroté   -   Combien d’électrices et d’électeurs européens savent-ils que le Parlement européen n’a pas l’initiative en matière législative, contrairement à la plupart des parlements. Le Parlement européen étudie en co-décision avec le Conseil européen (qui regroupe vingt-sept gouvernements…) les propositions de la Commission européenne. Vous me suivez ? Bien. Le Parlement européen et le Conseil européen sont tenus de s’accorder sur les textes pour que ces mêmes textes soient adoptés. Un brin procédurier. En réalité, le Parlement européen a un avis consultatif. Quelques 70 % des législations nationales des Etats-membres de l’Union Européenne proviennent des institutions européennes.

-

En dépit de son rôle limité, le Parlement européen comptera tout de même 736 eurodéputés après les élections du 7 juin prochain. Les commissions se réunissent à Bruxelles. Les séances plénières ont lieu à Strasbourg. De nombreux eurodéputés souhaitent que tout se déroule à Bruxelles pour ne plus devoir aller et venir sans arrêt à Strasbourg (aux frais des contribuables). Les eurodéputés siègent dans sept groupes politiques et non pas par nationalité : le groupe du parti populaire et des démocrates européens (288 députés) où siège l’UMP ; le groupe socialiste français (217 députés) ; le groupe alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (100 députés) ; etc.

-

Afin de pouvoir constituer un groupe politique au Parlement européen, il faut minimum vingt élus, originaires de minimum six pays. Et il se trouve que le Parti Socialiste français et l’UMP votent fréquemment ensemble. En outre, l’Union Européenne compte vingt-trois langues officielles. Ce qui explique que le Parlement européen emploie 1.130 traducteurs et interprètes. On ne connaît pas en détail le coût réel de tout cela. Car en la matière, le cortex frontal des euro-responsables souffre apparemment d’amnésie. Malgré la crise.

-

Copyright Michel Garroté 2009