La bombe de la soirée

Publié le 19 mai 2009 par Pinklady

Jeudi, je suis allée à ma soirée cochonne en for mauvaise compagnie, d’ailleurs, je me suis fermement ennuyée. Du coup, j’ai observé les gens autour de nous. Les filles, c’était la guerre des clones du genre tunique/leggins/bottines/brunes à franges. Ca fait limite peur à force, on ne savait plus laquelle était qui et inversement, j’avais l’impression que les pages streetstyle de mes magazines féminins chéris (ou pas) avaient pris vie.


Parmi toutes ces donzelles, il y avait la bombe. Genre la fille canon qu’on ne peut pas ne pas remarquer, qu’on imagine être approchée tous les 500 mètres par des mecs lui proposant des milliers de castings en se disant qu’ils ont trouvé la perle rare. La bombe de service doit culminer à 1m80, mince bien comme il faut avec un ventre musclé mais pas trop, de longs cheveux lisses et rouges, une tenue d’infirmière sur le dos. Bref, elle aurait des traits moins fins, plus vulgaires, elle serait parfaite pour la couverture de FHM.
Et notre bombe connaît tout son potentiel, je vous le garantis. Je la vois faire, elle ne reste que peu statique, juste pour parler à quelques personnes en riant de la gorge, un peu à la Carla Bruni, voyez, genre « on me regarde, je sais qu’on me regarde, tous mes gestes sont étudiés, strictement rien n’est laissé au hasard ». Donc on rit de la gorge en envoyant ses cheveux en arrière, l’air de rien.
Mais rester statique, c’est risquer de finir par faire partie du décor alors il faut se déplacer. Partout, dans toute la pièce, d’un air élégant et chaleureux. Car la bombe a besoin du regard de l’autre donc elle regarde autour d’elle, capte les regards, sourit, minaude. Le principe de la beauté froide à la Grace Kelly, ça va 5 minutes mais ce n’est pas le bon plan : oui, elle capte l’attention, fascine mais passe vite pour une bêcheuse. Alors que la minaudeuse paraît de suite sympa, accessible… et tout aussi fascinante.
La preuve : moi, je l’ai remarquée et je l’ai trouvé sympa sans même lui parler, la bombe. J’ai pas trouvé qu’elle pétait plus haut que son cul alors que je me suis bien rendue compte qu’elle savait être le meilleur lot de la soirée, l’aimant de tous les regards. On ne voyait qu’elle parmi les clones bien fichus tout autour.
Alors, maintenant, on travaille notre regard de chatte comme dirait Yann Barthès et on devient la queen de la night.
Petit cours pratique de distribution de gestes et regards étudiés et rire de gorge.