Encore à se battre sur les prix
D'autre part, il n'est pas le seul vendeur sur la place et d'autres, comme Sony propose des titres à 11,99 $ en moyenne pour le Reader. Mais ce qui inquiète les éditeurs, c'est la démocratisation des ebooks : aujourd'hui, Amazon clame que 35 % des ventes vont vers le livre numérique, quand les deux produits sont disponibles.
Les éditeurs plaident pour un prix semblable au papier
Et les éditeurs tendraient plutôt à faire remonter le tarif des livres numériques, comme le dit Carolyn Reidy, de Simon and Schuster : « L'idée qu'un livre, parce qu'il serait sous la forme d'un fichier numérique, devrait obligatoirement être facturé significativement moins cher que la version papier ne nous convient pas. Ce que le consommateur achète, c'est le contenu, pas le format. »
Pan dans les gencives, cocotte : justement, ce qui te coûte cher dans la vente de ton livre papier, c'est encore une fois sa distribution, sa diffusion, son libraire - vive la librairie indépendante ! - et son retour... Pour l'ebook, faudrait pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages...
Glenn au secours, ils sont fous
Et sur ce point, on se référera à l'opinion de Glenn Yeffeth, éditeur dont le sens des affaires n'a de meilleure représentation que la vente de livres aux revenus très attractifs. Il explique tout dans son blog, et attention les yeux. Il tendrait presque à nous convaincre. Il prend deux exemples concrets, qu'il serait bon de ne jamais oublier. Pour un livre imprimé à 12,50 $ voilà son découpage
- Droits d'auteur : (dont 15% pour l'auteur) donc 3,75 $
- Impression et distribution : 4,12 $
- Bénéfice 4,63 par livre
- Droits d'auteur : (on les passe à 25 %, pour le fun) 3,13 $
- Impression et distribution : 0,00 $
- Bénéfice : 9,37 $
D'autres questions ? « Il y aurait moyen de vraiment ergoter avec les chiffres, mais l'idée que le livre numérique soit vendu au même prix que le papier est clairement ridicule. »
Dont acte...