À six autour d'une table ronde, avec une ministre en interlocutrice, les représentants des cinq organisations étudiantes étaient venus pour comprendre ce que Valérie Pécresse pouvait apporter aux étudiants, sous le regard des caméras.
Rassurante, la ministre aura du moins tenté de donner le change en promettant des aides pour les élèves boursiers et qui devront passer leurs examens en juillet ou septembre selon les blocages. L'allocation sera pour eux versée un mois de plus, et les locataires de chambre U ne paieront qu'un demi-loyer pour le mois de juillet. On parle ici de 10 à 15.0000 personnes.
Toujours dans le domaine financier, on apprend que l'octroi des bourses l'an prochain ne sera pas conditionné à des critères perturbés usuels puisque perturbés par les blocages. Et pour les étrangers ? Elle verra directement avec le ministre Éric Besson pour le renouvellement de la carte de séjour.
Mais elle souhaite également que les examens soient passés, sans discriminer les bloqueurs des bloqués : droit au passage des examens pour tous, c'est le mot d'ordre. Ainsi, elle enterre profondément les propos de Xavier Darcos qui avait annoncé un programme tout autre : « Il n'y aura pas de licence ès grèves, de mastère en pétition et de doctorat en blocage. »
Des propositions qui ont su plaire aux représentants des syndicats, mais qui ne changent rien aux inquiétudes profondes : çà et là, les votes de reprise se multiplient, mais sans grande conviction...