La nuit des musées créée en France en 1999 et étendue à l’échelon européen en 2005 a été un véritable succès.
Organisée cette année dans plus de 2 200 établissements (dont plus de 1000 en France), et ce dans 41 pays, elle a attiré un public large et passablement rajeuni. En Seine Maritime, plus d’une vingtaine de musées avaient ouvert leurs portes.
En Europe, certains musées ont rivalisé d’imagination pour transformer le visiteur en acteur et non plus en simple spectateur c’est ainsi qu’à Délémont en Suisse, les visiteurs ont pu participer à un procès en sorcellerie.
En Espagne, à Altamira, ils ont pu peindre une grotte paléolithique. Enfin à Reading en Grande Bretagne, ceux qui s’étaient pressés au Musée de la vie rurale ont pu y dormir.
En Pologne, cette nuit des musées a pris une tournure très historique avec l’ouverture au public de l’Institut de la Mémoire nationale, qui retrace l’horreur des crimes nazis et staliniens. Les visiteurs ont pu ainsi consulter les archives de la police communiste dont l’institut a la garde.
A Gdansk, berceau du syndicat ouvrier Solidarnosc, c’est le Musée de Solidarité qui a recrée l’atmosphère des grandes grèves ouvrières de 1980. Au travers d’un jeu de rôle, les participants ont pu se déguiser en militant de l’opposition ou en agent de la police secrète pour mieux comprendre les évènements.