Jamais trop tard pour une récompense
Claude Allègre rejoindrait le gouvernement après le remaniement ministériel de juin, dans la foulée des élections européennes. Plusieurs ministres sont donnés ou confirmés partants : Michel Barnier (Agriculture), Rachida Dati (Justice), Christine Lagarde (Economie), et Christine Albanel (Culture et Communication).
Claude Allègre prendrait la tête d'un nouveau ministère, en charge de l'innovation et de l'industrie. D'après deux journalistes du Monde, cette probable nomination suscite inquiétude et indignation chez certains ministres et conseillers. Ces derniers n'apprécient pas le symbole (pourquoi Lui ?), ni les méthodes provocatrices et touche-à-tout de l'ancien ministre socialiste. "Je n'ai rien à dire. Je suis dans mon labo en train d'écrire un article scientifique. Le reste, c'est de l'agitation." a commenté Allègre.
Ce type d'article est habituel en Sarkofrance. On laisse fuiter dans la presse, pour voir les réactions et préparer les esprits. Sarkozy n'aime pas les surprises. D'ailleurs, les deux journalistes cachent à peine la manipulation, en laissant parler, anonymement, un conseiller du président: "Sarkozy lui a promis qu'il serait ministre, et, pour l'instant, il tient ses engagements vis-à-vis des personnalités de gauche". Ce qui frappe surtout, c'est l'absence de justification politique ou gouvernementale de cette probable nomination: le camp Umpiste n'en veut pas; Claude Allègre n'a jamais brillé dans des fonctions publiques; il n'est même pas une "autorité" dans son secteur d'expertise; et les candidats de valeur ne manqueraient pas pour un tel ministère. Sarkozy remplit simplement une promesse personnelle, faite à Allègre.
Toujours dispo pour une belle photo.
Que les 5 lectrices de Femme Actuelle invitées à rencontrer Carla Bruni-Sarkozy ont eu de la chance. Installées dans un confortable salon du palais présidentiel, elles ont écouté la première dame détailler son combat pour la lutte contre le sida, son rôle de première dame, et sa nouvelle fondation. La Reine se construit une image à la Lady Di, bien utilisée et utile pour son mari. Elle a même dévoilé le contenu de son sac à main, une info "inédite" proclame le magazine ! Au moment même où Carla Bruni expliquait à ses invitées combien Nicolas Sarkozy travaille trop (avec "parfois jusqu'à 4 ou 5 rendez-vous par jours"), ô surprise, voici l'intéressé qui arrive dans la pièce, opportunément filmé. Il pose un baiser sur la bouche de sa femme, une lectrice commente : "ça fait plaisir de vous voir aussi amoureux.". Invité surprise, le président a visiblement du temps à perdre.... ou au contraire, à consacrer à n'importe quel prétexte "people". "Tout en décontraction, Nicolas Sarkozy a discuté quelques minutes avec les lectrices et a présenté, avec sa femme, leurs compagnons à quatre pattes." Car les Sarkozy ont des chiens... En regardant cette video, on entend Nicolas Sarkozy expliquer qu'il sort de la douche car il est allé courir... L'avantage du président, un bon footing en pleine journée. Quand on pense que le monarque repart en week-end de 4 jours pour l'Ascension... La vie est dure à l'Elysée...
Toujours actif pour placer ses proches
Stéphane Richard, le directeur de cabinet de Christine Lagarde a vu sa prochaine nomination à France Tlécom validée par la Commission de Déontologie. Dans son édition de samedi, Marianne publiait une enquête de Laurent Mauduit et Martine Orange (Mediapart) que le parcours de l'intéressé. On y apprend que le conseil d'administration a appris cette embauche prestigieuse par ... la presse. Le comité de sélection des nominations n'a pas davantage été consulté.
Autre cas, la venue de Philippe Val à France Inter. Avez vous compris l'origine de sa venue ? Il fréquente Carla Bruni (bien avant son mariage avec Nicolas S), et "c'est un ami de 20 ans" de Jean-Luc Hees. Voici les deux arguments avancés, à droite comme à gauche, pour expliquer son arrivée à France Inter. Evidemment, ce "débauchage" à gauche rend de surcroît service à Nicolas Sarkozy...
Toujours silencieux sur les biens des amis
Bizarrement, on attendait Bernard Kouchner plus bavard sur l'appel du Parquet de la décision judiciaire d'enquêter sur les avoirs en France de d'Omar Bongo Ondimba, de Denis Sassou Nguesso et de Teodoro Obiang Nguema. Ces trois dirigeants africains, grands amis de la France, pivots de la Françafrique, sont soupçonnés de détournements de fonds, qu'ils auraient par la suite investi en France. Une plainte avec constitution de partie civile, déposée le 2 décembre par Transparence International France (TI), Sherpa et un ressortissant gabonais, accuse les chefs d'Etat de "recel de détournement de fonds publics", "blanchiment", "abus de biens sociaux" et "abus de confiance". Début avril dernier, le parquet de Paris avait déjà estimé que les faits incriminés étaient trop anciens, que l'infraction éventuelle n'a pas eu lieu en France (sic !), et que les plaignants n'étaient pas lésés. Début mai, la doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance avait néanmoins décidé d'instruire la plainte, mais le Parquet de Paris a fait appel.
Interrogé lundi 18 mai sur France Inter, le ministre des Affaires Etrangères est resté coi: "Affaire judiciaire en cours. Je ne m'en mêlerai pas". La France, paradis judiciaire pour dictateurs africains...
Ami Sarkozyste, où es-tu ?
Nicolas Sarkozy : visite surprise à Femme Actuelle
par femme-actuelle