Le produit intérieur brut a reculé de 1,2% au premier trimestre, après -1,5 % au trimestre précédent...
Pour l'année 2009, la France est désormais sur un recule de 3%. L'Insee a confirmé officiellement l'entrée de la France en récession ce vendredi matin. Après avoir plongé de 1,5 % au dernier trimestre 2008 un chiffre revu à la hausse par rapport à la précédente estimation - l'activité a reculé de nouveau, de 1,2%, au cours des trois premiers mois de 2009.
Demande intérieure totale en repli (-0,4 point de contribution) demande étrangère atone, mouvement de fort déstockage, attentisme des industriels en matière d'investissements…
Tous les ingrédients ont été réunis en ce début 2009 pour que l'activité plonge. L'annonce de ce nouveau recul du PIB ne sera pas une surprise.
À l'Élysée, on estime néanmoins que la France est arrivée « à un point d'inflexion : on ne parle pas de signes de reprise, mais de signes de moindre décrue de l'économie ». Qui se traduirait, de fait, par une décélération de l'activité moins accentuée au deuxième trimestre qu'au premier. « Probablement de moitié moins », estime-t-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy.
Une « consommation qui résiste et la fin d'un violent mouvement de déstockage » expliqueraient ce mouvement.
Ces facteurs positifs seront toutefois insuffisants pour limiter le recul du PIB à 3% cette année, inscrite dans le collectif budgétaire. La France s'apprête à prendre comme nouvelle hypothèse un recul de 3%.
Le déficit public sera également « revu à la hausse », confirme l'entourage du chef de l'État. Aujourd'hui, le gouvernement table sur un déficit de 5,6% du PIB. Mais il assure qu'il fera tout pour que la barre des 6% ne soit pas franchie.
Quant à la dette, « dans l'immédiat, on ne fait rien ; ça irait à l'encontre des mesures que nous avons prises pour relancer l'activité », confie-t-on au sommet de l'État.
Où l'on rappelle une fois de plus que « ces mesures ne pèseront pas sur les finances publiques au-delà de la crise ». Pas question non plus de prendre des décisions « qui pèseraient sur la consommation ».
Maîtriser les dépenses publiques
En d'autres termes, une fois la crise terminée, le redressement des finances publiques ne passera pas par des impôts supplémentaires, promet l'exécutif. « En France, la hausse des prélèvements n'a jamais résorbé les déficits! », martèle-t-on à Bercy. Pour l'heure donc, le gouvernement compte sur le fait « que la machine va repartir », selon l'expression de Christine Lagarde, ainsi que sur la maîtrise des dépenses publiques.
Qui va payer ?
Du côté de l'Élysée, on ne s'interdit pas, quand même, de se pencher sur le « trou de la Sécu » et de remettre sur la table des sujets comme l'âge de départ à la retraite ou la réforme du système de santé…
Pour un changement de politique en France
Ensemble tout est possible, Le dimanche 7 juin 2009, voter pour les candidats de la liste Front de Gauche aux Européennes.