Monsieur Jean Marie BOCKEL, Secrétaires d'Etat aux Anciens Combattants, je souhaite attiré votre attention sur le sort des anciens combattants harkis abandonnés en Algérie. Je sais que vous effectuez actuellement une visite en Algérie, et c'est pourquoi, je saisie cette occasion pour vous remémorer cette injustice qui leur est faite :
non attribution de la carte du combattant aux harkis abandonnés en Algérie,
non reconnaissance de ces périodes au titre de la retraite.
.Monsieur BOCKEL, cet acte est une véritable injustice, je dirai même une abominable discrimination de la part des autorités françaises. Cette injustice peut nous conduire, à engager des procédures pour demander réparation à l'Etat français.
En effet cette situation dure depuis longtemps, cette discrimination faite à nos frères d'armes est intolérable. Il n'y a pas lieu de faire de différences entre les anciens combattants de toutes les guerres. Ils méritent tous un traitement égalitaire.
Nous vous demandons de prendre des dispositions pour réparer ce déni d’injustice fait à l'égard de ces anciens combattants harkis, pour la simple raison, qu'ils sont harkis, et que cela peut porter préjudice aux relations entre l'Algérie et la France. Ceci est un acte discriminatoire envers les harkis une fois de plus ?
Cette réparation doit au coeur de la refondation des relations Franco-Algériennes. Il faut aller plus loin dans cette démarche réparatrice de la part du gouvernement Français, en rétablissant dans leurs droits en tant qu'anciens combattants courageux, ces milliers de soldats dont le seul tort est d'avoir servie la France, qui ont consenti d'énormes sacrifices pour la République Française.
Celle-ci se doit d'honorer sa dette à leurs égards, ce ne serai que justice. Nous prenons acte, des propos de Monsieur Jean Marie BOCKEL, Secrétaire d'Etat Français aux anciens combattants, qui a affirmé, que la France se doit d'indemniser toutes les victimes de la guerre d'Algérie.
Nous espérons que lors de la délibération prochaine du Parlement Français du projet de loi du Ministre de la Défense Hervé MORIN relative à ce dossier, fassent preuve d'esprit positive en incluant dans la reconnaissance et surtout l'attribution du titre de combattants à tous les harkis abandonnés en Algérie par la France. Nous souhaitons aussi que le Président Algérien, Monsieur Abdel-Aziz BOUTEFLIKA, qui doit effectuer une visite d'état en France en juin prochain fasse preuve de retenue, et mesure ses paroles envers les harkis. Nous lui demandons surtout d'oublier les harkis, et qu'il les respecte en tant que citoyens français et ce que l'histoire leurs a imposé, c'est à dire le choix du moindre mal.
Ces gestes simples, concrets, symbolique pour lesquels sont sensibles des milliers de victimes innocentes, meurtries au plus profonds de leur chaire, et qui méritent respect aussi bien de l'Algérie, que de la France, sont nécessaires pour la refondation des relations bilatérales apaisées entre les deux pays, et pour la construction d'un partenariat privilégié, seul garant de la paix et la prospérité autour du bassin méditerranéen.