Avec Twitter, on est tout le temps en train de zapper. On est tellement dans le temps réel que ça plaît on reste, ça plaît pas on zappe. Du coup, on suit, on suit plus, on suit à nouveau et on voit des nouveaux arriver et d’autres partir puis revenir constamment. C’est assez marrant de voir les variations du nombre de « followers ». Même si au bout du compte, il ne cesse de progresser, c’est vraiment en dents de scie. Pareil, on découvre une personne, on la suit, on s’en lasse puis on la retrouve ou alors on suit des personnes sans vraiment les suivre. La génération zapping est en plein effervescence avec ce nouvel outil. On parlait de télé mais je crois que le zapping, n’est pas prêt de s’arrêter depuis que tout est à la demande.
Le consommateur internet est habitué à prendre ce qui l’intéresse et quand ça l’intéresse du coup il est hyper versatile et difficile de vraiment parler de « fidélité » client. Dans un monde où tout est gratuit il est encore plus facile de se désengager donc de zapper. Les raisons ne sont pas toujours explicites, c’est juste de la lassitude. Mais avec ce système, le client part mais d’autres arrivent aussi facilement donc un vient compenser l’autre et donc le nombre des utilisateurs se maintient toujours à un certain niveau.
Alors comment arriver à « fidéliser » un minimum dans ce contexte ? Il faut toujours être le meilleur – le degré de compétence est largement accru avec internet. Il faut toujours changer, toujours montrer des nouveautés pour attirer le client. Il ne doit jamais s’ennuyer et toujours trouver quelque chose chez vous qui l’intéresse. On ne peut s’arrêter de le séduire à tout instant d’où la difficulté mais c’est la seule condition pour le garder un peu…jusqu’à ce qu’un concurrent, plus sexy, arrive et essaie de vous déboulonner.