Autant Beigbeder a entre autres points positifs le sens de l’autodérision … autant son double féminin en
littérature, en sexe et en consommation de drogues Lolita Pille m’a surtout donné envie de me jeter par la fenêtre avant même d’avoir eu le temps de déprimer.
"Hell", grand succès de 2002 adapté au cinéma quatre ans plus tard par Bruno Chiche, raconte la rencontre de deux nappies (fils de et filles de n’ayant jamais quitté Neuilly-Auteuil-Pereire-Passy – d’où le surnom "nappy" – sauf pour faire dix fois le tour du monde avant l’âge de huit ans) qui vont s’aimer avant d’entamer ensemble une descente aux enfers. Ou plutôt non, s’aimer n’est pas l’expression exacte, dans ce monde on ne s’aime pas on baise c’est plus facile. Elle, c’est Ella, dite Elle, dite aussi Hell, 18 ans, pute prétentieuse ne sachant rien faire d’autre que dépenser l’argent des autres, lui c’est Andrea, 22 ans, incapable de rouler à moins de 150 km/h dans sa Porsche 750NLY75 lancée dans les rues bordant les Champs-Elysées (pas au-delà surtout pas …).
Je suis d’accord pour reconnaître que les premières pages du livre font le même effet qu’une bombe,
d’ailleurs de bombe il y en a une à chaque phrase, c’est tellement bien écrit et
décrit qu’on en redemande. Seulement pour la suite, j’ai trouvé que Lolita Pille ne suit
plus le rythme et pour six pages intéressantes il y en a cent cinquante interminables … (avec un air de déjà-lu, mais où ?). Bien écrites, rien à dire, ou tout du moins un peu mieux écrit que son papa
spirituel, mais personnellement le livre ne m’a pas apporté grand-chose. [Suite aux réflexions
de deux garçons qu se reconnaîtront, je précise que le livre m'a tellement pris la tête et j'avais tellement envie que ça finisse que je faisais même plus attention que c'était aussi mal écrit
... Faudrait que je relise le livre, mais franchement je n'en ai aucune envie !!)
Enfin si, une chose. Je ne lisais plus ces derniers temps, ça m’a redonné l’envie de lire ... Merci Lolita.