Voici un résumé pour expliquer la domination du R & O dans le LFUQ au cours des récentes années :
Très simplement, depuis 2005, ILS SONT INVAINCUS EN SAISON RÉGULIÈRE* et sont sortis de la LFUQ avec la Coupe Dunsmore de façon ininterrompue depuis 2003. Donc TOUS les joueurs et entraineurs des éditions actuelles de Sherby et de ConU n’ont JAMAIS connu la victoire contre l’équipe de la ville où la plus populaire équipe de baseball du Québec évolue (et Dieu seul sait que ConU les ont affrontés souvent). Pour vous donner une idée du temps écoulé depuis leur dernière défaite, disons que ça remonte lorsque les Expos ont quitté Montréal pour Washington!!!
Comment expliquer le succès de QC city? Le programme de football de l’Université Laval est incontestablement le plus important et le plus envié au Canada. Ils ont des entrées d’argent importantes provoquées par les meilleures assistances au pays. L’entourage de l’équipe emploie 40 personnes (les mauvaises langues disent qu’ils ont des préposés aux lacets), pour donner un ordre de grandeur, on évalue que les Carabins doivent en avoir plutôt autour une trentaine (dont une quinzaine d’entraineurs)…
Parlant d’entraineurs, il est évident que les R & O ont un personnel élite avec les Constantin, Éthier, Esposito, etc… Mais leurs rivaux sont tout de même reconnus pour être d’excellents entraineurs expérimentés, quant on pense aux Santerre et son inséparable moustachu compagnon Touchette, aux Mc Grath et autres Bolduc…
Mais le point que nous désirons soulever est que dans le sport de haut niveau, toutes les équipes subissent des défaites, parfois même contre des équipes beaucoup plus faibles. Pourquoi QC city parvient chaque année à garder sa fiche intacte?
La profondeur, bien entendu une équipe avec une telle fiche se doit d’avoir de la profondeur, mais nos Bleus aussi en ont, le meilleur exemple est la blessure à Martin Gagné qui a permis de voir émerger Nickolas Morin-Soucy, le 2e québécois sélectionné au dernier repêchage de la CFL.
Une défensive d’une étanchéité remarquable, comme dans tous les sports, les championnats se gagnent par la défensive, et la preuve est faite ici, en incluant 2004, pendant cette période, ils n’ont alloué en moyenne que 10.5 points par match. Rappelons que leur 60 points alloués de l’an dernier est exceptionnel!
Les meilleurs joueurs possible… Oui, cela facilite le recrutement de savoir qu’ils vont évoluer pour une équipe championne. Ainsi, ils ont le meilleur botteur, le meilleur QB et plusieurs des meilleurs joueurs de position… mais pas tous… Lorsqu’on arrive au repêchage de la CFL, à l’exception des cas des exceptionnels Robédé et de Légaré, QC city fait bonne figure, mais sans plus.
L’an dernier, les renards verdâtres de Sherby, après un début de saison impressionnant, soit 6 victoires consécutives (dont une impressionnante sur nos Bleus) rencontrent les bicolores dorés, les 2 équipes invaincues de la LFUQ s’affrontant ainsi dans l’affrontement de l’année 2008… L’équipe de l’Université Laval l’emportera 41-3, battant ainsi à plate couture ses rivaux Estriens. Sherbrooke ne gagnera plus et poursuivra son effondrement en terminant l’année par une défaite décisive contre les Piqueurs de Concordia en éliminatoire (crash & burn baby).
Mais au-delà de ces considérations, les bicolores dorés sont tout de même demeurés invaincus pendant une si longue période pour d’autres raisons. Se peut-il que le R & O intimide ses opposants par ses succès passés et que ceux-ci succombent à la première embuche? Spécialement au PEPS devant une foule hostile survoltée supérieure à 10 000 personnes…
Un peu comme l’an dernier en éliminatoire, où nos Bleus sont arrivés chargé à bloc après une impressionnante victoire contre Bishop’s et se sont fait lentement dominer principalement par ce foutu vent où l’expérimenté Shousha était incapable de gagner plus de 10 verges sur ses bottés et que Milo, son rival la tapochait sur 30 verges aisément… Le vent soufflait également pour les 2 équipes pourtant…
Puis le match contre les Piqueurs, ceux-ci passant tout près de gagner grâce à une échappée de Lévesque avec quelques minutes à faire, qui fut par la suite renversé par un touché du même Lévesque dans une course imparable… Tel un mauvais sort. Pourtant, beaucoup d’analystes de football disaient qu’en 3 occasions dans l’année, une équipe de la qualité de Concordia devait parvenir à vaincre les bicolores dorés au moins une fois (connaissant toutes leurs tactiques, leurs formations, etc…) Ce qui n’est pas arrivé…
Alors, comment renverser cette malédiction? On croit que simplement du travail, et de la persévérance, beaucoup de confiance (là est le défi), et probablement un peu de chance, car inévitablement ça va craquer (même l’Empire romain a craqué!), le Canadien de 1976 avait tout de même subi 8 défaites (dont une contre St-Louis et sa fiche de .429). Dans la NFL, seulement 2 équipes ont connu des saisons sans défaite, et une seule qui a été jusqu’au bout (bien que ce soit sur un calendrier de 18 parties). Avec le R and O, on parle de 4 saisons sans défaites… actuellement c’est un cercle vicieux, comme ils ne subissent jamais la défaite, leurs adversaires potentiels se sentent impuissants. Il s’agirait qu’une des 3 équipes prétendantes puisse les ébranler pour que les autres, tels des requins sentant la chair fraîche attaquent l’équipe de la ville des poutines Ashton avec peut-être une énergie décuplée et en profitent à leur tour…
* Si l’on excepte le dernier match de 2006, au CEPSUM, où ils ont subi la défaite au compte de 7 -2 dans un match sans signification. Ils avaient mis leurs réservistes sur le terrain pour la 2e demi. Mais ce fut tout de même très agréable de les battre…
Photo gracieuseté de Paul Leduc